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Le french utile

14 février 2017 - Curium

french.utile

Le baiser : c’est beaucoup plus que de la salive et de l’amour !

Cette personne vous intéresse depuis un moment déjà. Vous vous retrouvez chez elle, assis sur le sofa, à faire vos devoirs. Entre deux problèmes de mathématiques, vous n’en pouvez plus. Vous lui déclarez votre flamme. Elle jubile ! Vous l’attirez aussi, mais elle n’osait pas vous le dire… Vous l’approchez et, enfin, vous vous embrassez.

Or, pour une raison inexpliquée, vous êtes pris d’un malaise. Vous n’aimez pas ça. Et ce n’est pas seulement à cause d’une langue pâteuse et parce qu’on vous mord les lèvres… Ce premier baiser tourne au cauchemar.

C’est malheureux parce que, selon la science, vous vous en souviendrez toute votre vie.

Baiser éternel

C’est prouvé : nous avons un souvenir plus vif de notre premier baiser que de notre première relation sexuelle.

Le psychologue américain John Bohannon a fait le test au début des années 2000. Peu importe le temps écoulé, la majorité des 500 participants de l’étude pouvaient décrire avec précision les détails de leur premier baiser, comme si ce souvenir était indélébile. La mémoire du baiser est quasi éternelle.

Mais comment expliquer qu’une personne désirable devienne soudainement repoussante au moment de l’embrasser ?

nez

La faute à notre nez !

Le baiser sollicite divers sens. Le toucher est déterminant car les lèvres sont l’organe le plus sensible du corps. Mais notre meilleur allié pour trouver la blonde ou le chum idéal, c’est notre nez !

Si le nez nous alerte d’une hygiène corporelle douteuse, il intervient aussi de façon beaucoup plus complexe en identifiant des odeurs corporelles, des fragrances propres à chaque personne.

À partir de la puberté, des glandes situées surtout dans le cou, sur le visage et sous les aisselles, commencent à sécréter avec plus d’intensité. Notre odeur corporelle commence à se faire sentir.

Avant de s’embrasser, les amoureux ont le visage tout près l’un de l’autre. La position est idéale pour capter les fragrances émises par les glandes de son partenaire. C’est donc le moment de déterminer si son odeur nous plaît ou pas !

La question cruciale : pourquoi certaines odeurs corporelles nous plaisent-elles alors que d’autres nous rebutent ?

Une question de compatibilité

Selon des scientifiques, notre goût (ou dégoût) pour l’odeur d’une personne serait déterminé par le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH).

Le CMH est un groupe de gènes qui contrôlent la réaction immunitaire de notre organisme. Par un test d’ADN, on peut déterminer si deux personnes possèdent le même type de CMH, c’est-à-dire si leur corps déclenche la même réaction immunitaire face aux intrus comme les maladies infectieuses.

Au cours de l’évolution, les humains ont toujours cherché à se reproduire avec des partenaires dont le système immunitaire était différent. Cela, pour renforcer leur progéniture et la protéger des infections, parasites, bactéries, etc. Et comme les hommes de Cro-Magnon n’avaient pas de tests d’ADN sous la main, ils reniflaient plutôt leur partenaire avant de s’accoupler, question de savoir si leur tendre moitié avait un CMH convenable. La chose serait aussi vraie pour nous en 2015.

Renifler des t-shirts

Le premier à avoir testé cette hypothèse est le zoologiste suisse Claus Wedekind.

Au début des années 1990, il a recruté 44 hommes et 49 femmes, dont le CMH a été déterminé grâce à un test d’ADN. Les hommes devaient porter le même chandail pendant deux nuits, sans déodorant. Le chercheur reprenait ensuite les t-shirts et les plaçait dans des boîtes. Chacune étaient percée d’un trou pour permettre aux participantes d’en renifler l’intérieur. Elles devaient ensuite donner leur appréciation de chaque échantillon (sexy, plaisant, intense, etc.).

L’étude, plusieurs fois répétée par la suite, a chaque fois démontré que les odeurs les plus plaisantes pour les femmes étaient celles des hommes au CMH différents du leur. Comme quoi, notre nez peut être un fin conseiller quand vient le temps des baisers !

bouche

D’où vient le baiser ? Trois hypothèses

1- L’animal humain serait conçu pour chercher du rouge dans la nature. Outre les fruits rouges, nos ancêtres auraient associé le rouge… au sexe féminin. Des lèvres rouges et pulpeuses rappelleraient l’organe sexuel féminin. C’est pourquoi elles attireraient les baisers.

2- L’un des premiers contacts de l’enfant avec sa mère est l’allaitement. Plus tard dans sa vie, le bébé devenu grand chercherait à nouveau cette source de réconfort en embrassant ses partenaires.

3- Durant des milliers d’années, les mères prémastiquaient la nourriture, puis la donnaient de bouche à bouche à leurs enfants. Les humains auraient continué à « s’embrasser » de la sorte (mais sans nourriture) à l’âge adulte.

Texte: Anabel Cossette-Civitella

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