Loin de la « gang »
Voilà près d’un mois que vous n’avez pas vu votre gang.
C’est probablement la première fois que ça vous arrive. Et comme pour toute première fois, c’est du terrain inconnu. Pour beaucoup d’entre nous, les amis représentent LA source de réconfort quand la température émotive est à plat. Pas étonnant que Tél-Jeunes enregistre 30% d’appels de plus depuis le début du confinement.
« La gang d’amis répond à des besoins réels, pas à des caprices », explique Myriam Day Asselin, sexologue et coordonnatrice au développement des contenus chez Tél-jeunes. Nous avons d’ailleurs un reportage complet sur les bienfaits de la gang, dans notre prochain numéro de Curium.
En attendant, organiser un party sur Discord. Écouter un film en même temps, connectés via votre app préférée pour commenter. Faire des plans pour l’après. Partager des souvenirs. « Surtout, se rappeler que tout ça va finir un jour et qu’on va se revoir », ajoute Myriam Day Asselin à la liste de vos bonnes idées.
Bien sûr, quand on a demandé à certains d’entre vous de nous raconter comment vous faites, loin de votre gang, vous nous avez aussi dit qu’un fou rire derrière un écran, c’est loin d’être aussi drôle qu’un emoji LOL. Que votre réserve de souvenirs (impossible d’en créer de nouveaux tant que vous ne vous revoyez pas) tend à s’épuiser. Que par écran interposé, vous êtes moins « présent », souvent en train de faire autre chose en même temps que vous parlez.
Mais.
Les relations à distance, ça existait avant le confinement. Certains d’entre vous aviez déjà une gang « virtuelle », faite de monde « rencontré » autour de jeux vidéos, par exemple, devenus de véritables amis. Comme quoi, même loin, vous êtes pleins de ressources pour être les uns avec les autres!
Et c’est temporaire. Allez. Tenez le coup, gang.
Texte : Sophie Mangado
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