Allosexualité 101

8 juin 2018 - Curium

Par Éloïse Gilbert-Grimard, Charlie St-Pierre, Vincent Bello et Alexis Leduc

Qu’est-ce qu’un.e allosexuel.le? Il s’agit d’une personne ayant des attirances sentimentales, des pratiques ou une orientation sexuelle autres qu’hétérosexuelles.

PETIT HISTORIQUE AU CANADA

Les droits et les préjugés envers les allosexuels ont changé au cours des dernières années au Canada et au Québec. Le pire était avant 1861, car lorsqu’une personne était allosexuelle, elle pouvait être tuée sans que la loi ne s’en préoccupe. Lorsque 1861 est arrivé, les allosexuel.e.s furent alors « seulement » emprisonné.e.s pour une durée de dix ans. Pendant ces années terribles et invivables, la loi les prenait pour des criminels, les professionnels de la santé les prenaient pour des malades mentaux et l’église les prenait pour des pêcheurs. En 1948, les dix ans de prison furent changés pour quatorze ans de prison. En 1969, le code criminel fut modifié, les allosexuel.le.s n’allèrent plus en prison à cause de leur orientation.

En 1971, deux évènements se produisirent. Premièrement, il y eut les premières manifestations contre les homophobes. Deuxièmement, la première publication de magazines gais (The Body Politic) parut. Lors des Jeux Olympiques de 1976 à Montréal, le maire Jean Drapeau cacha les bars et les saunas gais car il éprouvait de la honte face à cela. Quelques mois plus tard, une loi fut mise en place. Cette loi interdisait la discrimination au Québec grâce à la Charte des droits et libertés de la personne. Quelques années plus tard, la Charte des droits et libertés de la personne dut être adoptée au niveau fédéral.

En 2002, les allosexuel.le.s obtiennent le droit d’adopter un enfant. Trois ans plus tard, les personnes homosexuelles peuvent se marier. Le Canada est le quatrième pays à accepter le mariage homosexuel.

En 2009, le Québec fut la première province ayant une politique qui lutte contre l’homophobie. En 2013, les allosexuel.le.s pouvaient faire un don de sang à condition de n’avoir pas fait l’amour dans les cinq dernières années. Mais deux ans plus tard, cette règle fut changée pour une année. En 2017, 94% de la population affirme son accord avec le fait que les allosexuel.le.s puissent adopter un enfant. 

LES DROITS DES ALLOSEXUEL.LE.S DANS LE MONDE

Dans six états en Afrique et au Moyen-Orient, l’allosexualité est encore sanctionnée par de lourdes peines de prison, par des châtiments corporels, ou encore par la peine de mort. Toutes ces sanctions sont entrées en vigueur à cause du colonialisme britannique qui était alors contre l’allosexualité. En Inde ou dans des pays africains, par exemple, les lois imposées par les Britanniques sont encore aujourd’hui présentes dans la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Avant l’héritage colonial, l’allosexualité était légale.

Pour les peines, on parle habituelle de peine de prison. Le plus court délai de prison est de deux mois, mais le plus long est la prison à vie. Les amendes sont souvent ajoutées aux peines de prison. Il y a aussi la flagellation. Les allosexuels peuvent recevoir cent coups de fouet à la première récidive. Il y a aussi la lapidation : soit enterrer la personne jusqu’à la taille et puis lui lancer des roches jusqu’à la mort. Heureusement, seulement quelques pays utilisent encore la lapidation.

Dans d’autres pays, les châtiments sont multiples, et ce sont les tribunaux qui choisissent quel châtiment est employé. Dans plusieurs états, la peine n’est pas divulguée publiquement. La peine la plus légère est imposée en Algérie où les allosexuel.le.s doivent passer deux mois à deux ans en prison et doivent payer une amende. Aussi, il est intéressant de noter que dans plusieurs pays, être allosexuel.le est uniquement criminel pour les hommes, mais pas pour les femmes, ou alors leurs peines sont minimes comparées à celles des hommes. Par exemple, en Mauritanie, les hommes sont lapidés, mais les femmes, elles, sont sanctionnées par trois mois à deux ans de prison et ont une amende de vingt dollars à deux cent soixante dollars.

Il y a environ soixante pays ou îles contre l’allosexualité. Tout le reste du monde est en accord  et n’a rien contre cette différence. Cependant, uniquement vingt-deux d’entre eux rendent légal le mariage gai.

Au Canada, nous savons tous que nous possédons tous des droits. Les allosexuel.le.s, eux aussi, ont des droits et ils ont exactement les mêmes droits que nous. En voici une dizaine: nous avons droit à la protection contre la discrimination et le harcèlement, le droit de vivre dans la dignité, le respect et l’égalité. Nous sommes libres de conscience et du choix de notre religion, y compris athée, nous avons droit à une liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression. Nous possédons le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité. Nous avons aussi droit à l’égalité, ainsi qu’à l’égalité des deux sexes. Nous sommes en acquisition du droit à l’éducation et aussi au droit à l’instruction dans la langue de la minorité. Nous avons finalement, pour ces dix droits, le droit à un tribunal ou à un avocat.

 

 

 

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