La vérité sur le Soleil

17 juin 2019 - Curium

Les idées farfelues sur le Soleil démystifiés.

Si la Terre se rapprochait d’à peine quelques mètres du Soleil, NOUS BRÛLERIONS TOUS. Si elle s’éloignait de quelques mètres, NOUS GÈLERIONS TOUS. Quel coup de chance !

Faux

L’orbite terrestre est elliptique. Sur une année, la distance de la Terre au Soleil varie donc de 147 à 152 millions de kilomètres. De plus, la zone habitable circumstellaire (la zone où il est possible de trouver de l’eau sous forme liquide et donc de vivre) est beaucoup plus vaste. Même Mars se trouve à l’intérieur de la zone habitable .

Lorsque le Soleil est assez bas dans le ciel, il est possible de voir apparaître NIBIRU, LA CÉLÈBRE PLANÈTE X, DONT LA NASA NOUS CACHE L’EXISTENCE.

Faux

Ce qu’on appelle « oeil de bouc » ou « soleil double » n’est pas une planète secrète dont le système de camouflage aurait fait défaut. Encore moins une étoile naine orbitant près du Soleil dont nous ignorerions la présence. Il s’agit simplement d’un phénomène optique particulièrement impressionnant. Lorsque l’air est chargé de cristaux de glace, ceux-ci peuvent former un réseau de prismes qui créent ces pâles reflets du Soleil dans le ciel. Ce phénomène se nomme « parhélie ».

Parfois, quand le Soleil se couche, une seconde avant qu’il ne disparaisse, on voit apparaître un dernier rayon vert. LE RAYON VERT : CHEMTRAIL OU SIGNAL EXTRATERRESTRE ?

Faux

Ce rayon n’est que le résultat de la réfraction atmosphérique. Depuis Jules Verne jusqu’au capitaine Jack Sparrow dans Pirates des Caraïbes : Jusqu’au bout du monde, le fameux rayon vert en a fait rêver plus d’un ! Dans ce (très) bref phénomène optique, l’atmosphère terrestre agit comme un prisme et décompose la lumière du Soleil. Les rayons rouges, moins réfractés, sont cachés sous l’horizon, tandis que les bleus sont moins visibles. Il ne reste alors que ce fugace rayon vert.

Le Soleil est assez puissant pour cuire un oeuf.

Vrai

Il est possible de faire cuire un oeuf par la seule puissance du Soleil. Il s’agit de réunir les conditions propices. On ne tente pas ça lors d’un vortex polaire, mais plutôt en pleine canicule, lorsque les rayons nous frappent de plein fouet. Une poêle en fonte noire permettra d’accumuler l’énergie solaire et d’obtenir une température adéquate. Il est aussi possible de recouvrir un carton avec un papier d’aluminium pour maximiser la puissance du Soleil, comme dans une ferme solaire.

À quoi bon faire mes devoirs, pratiquer mon espagnol ou faire le ménage de ma chambre, LE SOLEIL VA EXPLOSER !

Faux

Rassurez-vous, notre Soleil, une étoile adulte de 4,5 milliards d’années, n’explosera pas demain. Sur les 5 milliards d’années à venir, le Soleil va se réchauffer progressivement et gonfler, sa taille pouvant atteindre 200 fois son rayon actuel. En devenant une géante rouge, il englobera la Terre (désolé), puis s’effondrera et se transformera en naine blanche pour enfin se refroidir sur plusieurs autres milliards d’années, jusqu’à devenir une masse inerte ne produisant plus aucune lumière.

Des scientifiques (et quelques politiciens climatosceptiques) affirment qu’on ne tient pas compte du Soleil quand on parle de changements climatiques et que le rayonnement cosmique serait à l’origine des perturbations de notre climat.

Faux

Primo, aucun scientifique ne donne crédit à cette hypothèse. Il n’y a que les politiciens en manque de formation scientifique qui en parlent. Deuzio, l’idée, quoique intéressante, émane d’une seule étude largement citée (un peu comme l’étude de Wakefield qui a faussement établi un lien entre les vaccins et l’autisme). Eigil Friis-Christensen et Henrik Svensmark, deux chercheurs danois, croyaient avoir inventé une nouvelle science, la cosmo-climatologie. Sauf que leur étude s’est révélée bourrée d’erreurs. Les résultats des deux chercheurs n’ont été obtenus que par des manipulations incorrectes de données. Même le CERN, qui a mené sa propre expérience, n’a pu prouver que le rayonnement cosmique avait un quelconque effet sur les changements climatiques.