Espace publicitaire

La famille des trolls

7 décembre 2018 - Curium

Pour les romantiques, le troll est un lutin de la mythologie scandinave. Aujourd’hui cependant, la créature pullule sur un nouveau territoire : Internet.

Sur la toile, le troll est un provocateur. Il publie des messages pour susciter la controverse. Il vagabonde sur les réseaux sociaux, souvent de façon anonyme, et défend des positions tirées par les cheveux. Son but : faire déraper la conversation. Et il n’hésite pas à écrire des méchancetés pour y arriver.

Il reste chez lui, devant son ordinateur, et s’amuse à voir les autres mordre à l’hameçon. Il est parfois difficile d’identifier le troll à partir d’un simple message. En effet, un internaute qui laisse un commentaire critique n’est pas automatiquement un troll. C’est l’intention qui compte. On retrouve tout un écosystème de trolls sur les réseaux sociaux. Voici quelques spécimens types.

Le sournois

Illustration : Baptiste Cazin

Au bas d’une recette de patates au four, un internaute laisse un commentaire : « Vous aurez plus de vitamines si vous mangez la coquille de la patate. » Aussitôt, la riposte s’organise. « Les pommes de terre ont une pelure, pas une coquille. »

Celui qui a mis le feu aux poudres – un troll – en rajoute. « Techniquement, c’est bien une coquille, car la patate fait partie de la famille des arachides. » Le troll sournois trouve la faille, à la limite du crédible, pour semer la zizanie.

Le chasseur

Illustration : Baptiste Cazin

Pour les personnalités publiques, il n’y a rien de pire que de devenir la proie d’un troll en chasse. Ce dernier choisit sa victime et ne la lâche plus ! ! ! Il l’attaque sur son apparence physique, met en doute ses compétences, traque ses moindres gestes en ligne. Il cherche la riposte de sa cible.

C’est le genre de trolls qui a poussé la chroniqueuse féministe Judith Lussier à quitter son poste au journal Métro en 2017. Trop de violence.

Le bête

Illustration : Baptiste Cazin

Le titre « Le Pape en visite officielle en Amérique du Sud » suscitera chez le troll bête une réponse du genre « la religion, c’est stupide ».

Le troll bête ne lit pas les articles qu’il commente. Il se contente de répondre le plus bêtement possible, sans réfléchir à ce qu’il va écrire. Réactions assurées.

 

Le partisan

Illustration : Baptiste Cazin

Alors que plusieurs trolls commettent leurs actes pour le plaisir, certains le font dans un cadre politique. En Inde, le parti du premier ministre Narendra Modi aurait demandé à des bénévoles de « troller » des opposants politiques lors de la campagne de 2014.

Les interventions auraient souvent dégénéré en insultes. Modi a finalement remporté les élections.

 

Le guerrier

Illustration : Baptiste Cazin

Dans certains cas, le troll s’enrôle même dans l’armée. Dans un récent rapport de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord), on rapportait que les trolls avaient joué un rôle dans le récent conflit armé entre la Russie et l’Ukraine en 2014.

Des « fermes de trolls » russes, rassemblant des dizaines, voire des centaines de trolls, auraient tenté de diluer et de ridiculiser le message des autorités ukrainiennes, en bombardant les réseaux avec leurs messages.

COMMENT SE PROTÉGER DES TROLLS ?

La règle numéro un, c’est de ne pas nourrir la bête. Il vaut mieux ne pas le bloquer, sauf dans des cas extrêmes, car le troll pourrait voir cela comme une victoire. Ne pas lui répondre est la plus sage décision.

LE TROLL CHEZ LE PSY

Une étude en ligne menée par des psychologues canadiens a établi le profil type du troll :
– sadique
– psychopathe
– machiavélique

Texte : Alexis Riopel

publiez votre commentaire

dites-nous ce que vous en pensez

 :-)  ;-)  :-D  :-(  :-P  :-o  :-x  :-|  :-?  8-)  8-O  :cry:  :lol:  :roll:  :idea:  :!:  :?:  :oops: 💩 💪 👍

Votre adresse ne sera pas publiée. Les champs ci-dessous sont facultatifs :