Des idées rafraîchissantes !
Splish splash ! Un éclair de génie survient dans la douche. Une question de propreté ? Non, plutôt de neurones !
Les bonnes idées peuvent surgir à tout moment. Mais comment se fait-il que les meilleures jaillissent souvent lors de moments anodins, comme le savonnage de vos aisselles ?
« Une percée créative est plus probable quand une personne effectue une tâche routinière qui ne demande pas beaucoup de réflexion », dit Erik Harvey-Girard, chercheur en neuroscience à l’Université d’Ottawa.
Y a-t-il un pilote à bord ?
Lorsque vous faites la vaisselle ou une promenade, vous êtes pratiquement sur le pilote automatique. Normal, ces activités sont relativement faciles, familières et elles impliquent des mouvements mille fois répétés.
Comme votre cerveau ne peut pas se déconnecter, il porte son attention ailleurs : ça facilite le flux de pensées spontanées. En vagabondant, le cerveau active son état de veille. Il ne semble pas spécifiquement engagé, mais ne vous fiez pas aux apparences : une douzaine de régions s’activent en coulisse.
Les parasites prennent le contrôle
Lorsque vous accomplissez une tâche qui mobilise votre attention, le lobe frontal de votre cerveau prend le dessus. Il impose un schéma de pensée cohérent et chasse les idées parasites.
À l’inverse, lors d’une tâche passive nécessitant peu de concentration, votre lobe frontal laisse passer plus librement les idées parasites. C’est à ce moment que vous criez EURÊKA !
L’art de perdre son temps
La créativité, c’est le fait d’établir de nouvelles connexions. Nos habitudes numériques ont toutefois altéré notre pouvoir inventif. Dorénavant, les moindres temps libres sont consacrés à pitonner sur un cellulaire, ou à jouer sur une console ou un ordinateur. La flânerie n’a plus la cote.
« En s’occupant de la sorte, on sursollicite les zones du lobe frontal impliquées dans l’attention et la prise de décision, dit Erik Harvey-Girard. Notre cerveau n’a plus le temps de respirer. »
Votre cerveau a pourtant besoin de ces périodes de repos. Selon le chercheur, ne rien faire n’est pas une perte de temps. C’est plutôt une manière de laisser à votre cerveau le temps de générer de nouvelles idées, de tester des hypothèses. Avoir une idée peut être comparé à une intervention chirurgicale. C’est une manoeuvre qui demande de la précision au cerveau.
La science le dit : vous gagnerez en créativité en perdant votre temps. Qu’attendez-vous pour retourner sous la douche savonner l’arrière de vos genoux ?
FAITES COMME DARWIN !
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