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Connaissez-vous : Les filles et les science?

6 février 2018 - Curium

Par Élisabeth Bisaillon, 15 ans

 

J’ai récemment eu la chance de me rendre dans les bureaux de Curium pour interviewer Marianne Desautels-Marissal, porte-parole de l’événement Les Filles et les Sciences. Je lui ai posé quelques questions auxquelles elle a gentiment acceptée de répondre.

À quoi sert l’événement Les Filles et les Sciences?

Ça sert d’abord à faire connaître les carrières scientifiques aux jeunes filles du secondaire. On ne les connaît pas tant que ça, les carrières des scientifiques. On ne sait pas trop ce qu’elles font concrètement au jour le jour. Donc, pendant cette journée-là, c’est l’occasion pour les jeunes filles de rencontrer des femmes qui travaillent en science, en déambulant de kisoque en kiosque.

Pourquoi avoir mis en place un tel événement?

Pour plusieurs raisons en fait. Tout d’abord, il y a une sous-représentation des femmes en science en général. Ça varie d’un domaine à un autre, c’est sûr. Mais puisque les femmes forment 50% de la population, on devrait retrouver 50 % de femmes qui évoluent dans un domaine scientifique (mathématiques, physique et en ingénierie par exemple). Et ce n’est pas le cas du tout ! Pourtant, ce sont des carrières intéressantes où l’on demande de la créativité. Ce serait un gros plus pour la collectivité d’avoir de la diversité dans ces domaines-là, pour les innovations.

Je pense que l’événement sert aussi à briser les clichés, les préjugés. Parce que parfois, on a l’impression que les sciences c’est gris, c’est froid, qu’il faut vraiment être fort en mathématiques, qu’il n’y a pas de place pour le côté artistique (pour la création). On entend aussi, surtout, de vieux préjugés, comme ‘’ Les filles sont moins bonnes que les gars en maths et en sciences’’. L’événement s’attaque à ces clichés là.

Quel est votre but? Pourquoi avoir accepté d’être porte-parole?

C’est une cause qui me tient à coeur. J’aime les sciences depuis longtemps. J’aimerais que les jeunes filles aient accès plus facilement aux carrières scientifiques.

En quoi consiste votre travail?

Avant, j’étais en laboratoire, en biochimie. Je suis maintenant journaliste scientifique. Ce qui veut dire que je fais à la fois du journalisme et de la vulgarisation à la radio, à la télé et à l’écrit. Je rencontre des chercheurs et j’écris des articles. Je dois parfois traduire le jargon scientifique (le charabia) dans des termes que tout le monde peut comprendre. La science, c’est de rendre l’invisible visible. Mon travail à moi, c’est de rendre visible au grand public ce qui se fait dans les labos.

Une chose entendue et que vous aimeriez démentir?

Les femmes n’auraient pas le cerveau pour exceller en science ou en maths selon certaines personnes. Bien sûr, ce n’est absolument pas vrai. L’intelligence n’a pas de sexe. Il faudrait que ces informations arrêtent de circuler, car cela nuit à la population au complet. La société se prive d’un bassin de 50% de personnes pour les sciences. Récemment, une découverte importante a été réalisée en génétique par deux femmes !

As-tu déjà eu l’impression de ne pas avoir été pris au sérieux dans des articles ou des entrevues parce que tu étais une femme?

Hum, oui. Et je peux dire aussi qu’au secondaire, j’étais allé voir l’orienteur et il m’avait carrément dit que je ne devrais pas aller en science. Il m’avait dit : si tu aimes les sciences, tu peux toujours écouter Découverte le soir. (On le salue, s’il nous lit)

 

L’événement se tiendra les 24 février 2018 (Québec et Rimouski) et 17 mars 2018 (Montréal et Sherbrooke).

Les filles et les sciences

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