Intelligence artificielle: où en est-on?
J’ai assisté à une conférence sur l’intelligence artificielle il y a quelques mois à l’Université de Montréal, un sujet dont on entend beaucoup parler ces derniers temps (voitures sans conducteur, robot capable d’interagir avec un humain, etc.)
Les conférenciers (Yoshua Bengio, Yann LeCun et Joëlle Pineau) ont d’abord expliqué comment le rôle des machines avait évolué. Avant, celles-ci avaient un rôle purement mécanique, elles accomplissaient des tâches simples pour aider les humains.
Aujourd’hui, les machines ont pris une place très importante dans notre société. Elles sont là pour nous assister, non pas avec leur puissance mécanique mais avec leur puissance cognitive. Il n’y a qu’à observer votre écran d’ordinateur pour vous en rendre compte. Vous avez probablement utilisé Google pour trouver le blogue, et votre ordinateur/cellulaire/tablette vous permet de faire une foule de choses que l’on aurait jugées improbables il y a quelques années à peine.
Si on parle autant des machines en ce moment, c’est qu’il y a beaucoup d’enjeux autour du sujet.
Par exemple, on a souvent une vision faussée des robots et des machines, à cause des films d’Hollywood comme Terminator qui nous montrent des robots « humains », plus forts et plus intelligents que nous. Pourtant, selon les spécialistes de l’intelligence artificielle, un tel scénario n’est pas prêt de se réaliser. Selon les propres mots d’un conférencier : « Google est aussi stupide qu’un rat ». Car nos machines ont toujours besoin de nous pour les programmer et leur apprendre à réaliser des tâches complexes.
Toutefois de nombreuses recherches sont faites pour maîtriser le deep learning, une technique qui permettrait à un robot d’apprendre en complète autonomie, un peu comme un enfant qui apprend à marcher par lui-même. Ce n’est toutefois pas demain la veille que les robots se mêleront aux humains. Il n’en reste pas moins que des progrès incroyables sont effectués dans le domaine de l’intelligence artificielle depuis quelques années, à tel point que nous ne pouvons pas prévoir comment et à quelle vitesse tout cela évoluera.
Maintenant, intéressons-nous à un autre point qui pose problème avec l’amélioration continue de nos technologies : le cyborg (un être humain qui a reçu des greffes de parties mécaniques, selon Wikipédia). Si le sujet vous fait sourire, c’est pourtant très sérieux. Vous saviez qu’il en existe déjà? Nous sommes certes loin des films de science-fiction, mais le premier cyborg est un professeur d’université qui s’est fait greffer une puce dans le bras, qui agit comme un pass pour accéder à son bureau.
Vous rêvez d’avoir une vision ultrasonique ou infrarouge, de remplacer vos bras humains par des bras robotiques plus performants? Pas de problème! Dans le futur, cela sera possible…à condition d’avoir beaucoup d’argent. Car oui, ça existe vraiment.
On en est même à se demander si, à l’avenir, les inégalités sociales ne seront pas accentuées par l’accès à des améliorations robotiques, si on considèrera ceux qui ne sont pas dotés des dernières nouveautés technologiques comme des « handicapés ». On peut même aller plus loin en supposant qu’un jour, la mort elle-même deviendra un choix, puisque l’on pourra remplacer nos organes malades par de nouveaux, artificiels.
Effrayant, n’est-ce pas? Rassurez-vous, tout cela n’est encore qu’hypothétique. Ce sera toutefois un enjeu pour les prochaines générations, qui devront redéfinir les limites de l’être humain et du robot.
À bientôt!
Aujourd’hui certaines sociétés comme IBM développent des robots qui sont capables d’élever les enfants ! C’est vrai que cela est « flippant » mais tellement intéressant de voir le chemin parcouru et la vitesse à laquelle tout cela évolue !