La fin des fins ?

23 janvier 2015 - Curium

-Je te quitte.

-Hein ?! Mais pourquoi ?

-T’es trop gentil.

Pas facile d’être gentil de nos jours…

L’altruisme et la générosité ont-ils encore leur place dans une société qui valorise la concurrence, la réussite individuelle et la recherche du profit à tout prix ?

La réponse est oui. Encore plus.

Aux géants capitalistes qui délocalisent leur production et fragilisent les petites entreprises locales : nous répondons par l’achat de produits « made in Québec ». Aux multinationales qui s’enrichissent sur le dos d’employés sous-payés : nous répliquons par le commerce équitable. Aux assureurs qui refusent de couvrir le traitement contre le cancer de M. Malenpoint, nous ripostons par des campagnes de financement sur le web. Et les gens paient de leur poche pour sauver la vie d’un pur inconnu.

Pour plusieurs scientifiques, l’altruisme serait même notre planche de salut. Et la bonne nouvelle, c’est que les plus récentes recherches tendent à démontrer que l’humain a la bonté dans le sang (ou dans les gènes). Et même si c’est difficile à croire quand on voit parader les fous furieux, les pollueurs sans vergogne et les dictateurs sanglants dans les médias, on doit faire confiance à l’humanité.

Après tout, ces imbécilités humaines sont le fait d’une minorité d’entreprises et de politiques égoïstes (mais puissants). On n’aborde pas (ou peu) le bien, parce que c’est banal. Nous sommes tous des gens bien (flattons-nous). Vous avez encore des doutes ? On est tellement gentils qu’on vous a préparé un dossier sur le sujet dans notre numéro de février.  😉

Et une dernière chose, pour vous, les gars trop gentils…patience. Dans cinq ans (cinq brutes et cinq cœurs brisés plus tard), votre âme sœur va essayer de vous retrouver sur Facebook. Dans la vie, comme dans les films, c’est toujours (ou presque) le gentil qui gagne.

Noémie