What’s up Watso : N’PAPI (jouer)
J’ai toujours aimé le hockey, comme joueur et comme spectateur. Comment ne pas être fan quand tu apprends que ton joueur préféré, Carey Price, est lui aussi Autochtone ? Il est en effet de descendance Nuxalk et Southern Carrier, des Nations autochtones de la Colombie-Britannique.
Dès l’âge de 2 ans, Carey Price apprend à patiner sur une rivière proche de chez lui. Il n’y a pas d’aréna dans son petit village d’Anahim Lake. À 9 ans, Carey doit faire 640 kilomètres, trois fois par semaine, pour se rendre à l’aréna le plus proche, à Williams Lake. En 2005, lors du repêchage de la LNH, il est le premier choix des Canadiens de Montréal.
Carey est une idole, un modèle inspirant pour plusieurs jeunes autochtones et allochtones.
Duwarken, l’ancêtre du hockey
Le hockey moderne partage plusieurs similitudes avec un sport joué autrefois par les Mi’kmaw de la Nouvelle-Écosse. Appelé « duwarken », ce jeu se pratiquait sur la glace. Les joueurs utilisaient des bâtons, souvent des racines d’épinettes, pour frapper une pierre ronde sur l’eau gelée.
Bien sûr, les règles sont différentes de celles du hockey de la LNH (il n’y avait pas de filets, par exemple), mais les ressemblances sont assez frappantes pour y déceler un ancêtre de ce sport.
N’pabaskwham8 [je joue à la balle]
Connaissez-vous le sport national d’été du Canada ? Il s’agit de la crosse, un autre héritage autochtone qui semble avoir mené à la création du hockey. Dans ce sport d’équipe joué sur gazon, les joueurs passent, attrapent et transportent une balle en caoutchouc à l’aide d’un bâton muni d’un filet à son extrémité. L’objectif est d’accumuler des points en lançant la balle dans le but de l’équipe adverse.
Bien avant l’arrivée des colons sur l’île de la Tortue (l’Amérique), la confédération Haudenosaunee, dans l’est du Canada, pratiquait déjà la crosse. On l’appelait alors bâton-balle, ou le jeu du créateur.
La crosse se jouait parfois avec des milliers de participants en même temps, sur un terrain pouvant atteindre un kilomètre de long. Une partie pouvait durer plusieurs jours ! Le jeu était physiquement difficile, car tous les coups étaient permis, mais l’événement était aussi un moment spirituel et un important rituel de guérison.
Kchi wliwni ! [Merci beaucoup !]
Vous avez envie d’en apprendre davantage sur les communautés autochtones ? Chaque mois, Xavier Watso, Abenaki, chroniqueur et enseignant au secondaire, vous invite à lire sa chronique.
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