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Un ami pour me guider

21 novembre 2024 - Curium

Ma déficience visuelle est une grande partie de mon identité. Je suis née avec une maladie oculaire dégénérative, appelée rétinite pigmentaire. J’ai toujours eu des problèmes de vision.

Parfois, je prends plus de temps que les autres pour accomplir certaines tâches. Dans ces moments-là, c’est important que je sois patiente et compréhensive envers moi-même. J’ai appris très jeune à demander de l’aide quand j’en ai besoin.

J’étais tellement contente lorsque j’ai appris que j’étais acceptée au programme de la Fondation Mira. J’ai passé quatre semaines sur leur campus à m’entraîner avec mon premier chien-guide, Tenor, un labernois mâle de deux ans.

La présence de mon chien-guide a complètement changé la façon dont je me déplace au quotidien.

Se promener avec une canne, c’est moins fluide qu’avec un chien-guide! Ce n’est plus à moi d’identifier et de contourner les obstacles. Tenor s’en occupe! Je l’apprécie particulièrement lorsqu’il s’agit d’un obstacle humain.

iStock

Mes proches me disent que les personnes sourient toujours lorsqu’elles voient Tenor. Certaines demandent à le caresser et je dois leur dire non poliment. Un chien-guide en public, c’est un chien au travail. Il est responsable de ma sécurité. Toute interaction avec lui peut s’avérer très dangereuse pour moi.

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C’est normal de l’admirer : il est si beau et si intelligent! Mais il n’est pas prudent de le distraire. Ça veut dire qu’il ne faut pas lui faire de grimaces ni lui parler ni le flatter. Aucune interaction!

Ma confiance a augmenté depuis que je me promène avec Tenor. J’ai moins peur de me déplacer dans des nouveaux endroits ou des espaces bondés. Mon chien me sécurise bien plus que ma canne!

Dalaynie, 18 ans

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La réflexion de AndréAnne Mailhot, spécialiste en orientation et mobilité à la Fondation Mira :

Pour une personne présentant une déficience visuelle, se déplacer dans son environnement peut constituer un véritable défi. Lorsque le sens de la vue n’est plus ou peu disponible, il est important de développer des habiletés afin d’être autonome et sécuritaire dans ses déplacements.

Dalaynie a travaillé très fort en vue d’obtenir son premier chien-guide. C’est aussi grâce au travail des instructeur·trice·s de chiens-guides et des spécialistes en orientation et mobilité qu’elle sait maintenant comment se déplacer avec aisance au quotidien avec son chien. Avant d’être aux côtés de Dalaynie, Tenor a suivi un entraînement rigoureux. Il a appris à contourner efficacement les gens ou les obstacles, à s’arrêter aux coins des rues et à maintenir une ligne droite lors des traversées de rues.

Comme l’explique bien Dalaynie, il est essentiel de ne pas distraire un chien-guide ou bien un chien d’assistance, facilement reconnaissables par leur harnais de travail. Lorsque vous croisez une personne et son chien-guide, gardez en tête que les deux forment une équipe complémentaire où chacun·e joue un rôle clé dans l’atteinte d’un objectif commun : repousser avec assurance les limites de l’autonomie.

Lire plus d’histoire d’ados.

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