Un sac révolutionnaire

23 février 2022 - Curium

Par Antoine Leduc et Audrey Décoste 

En collaboration avec l’école secondaire Soulanges, Curium est fier de partager avec vous, une fois par mois, des textes du projet Environnement : un monde  de solutions.

Depuis des décennies, les humains sont responsables de plusieurs problèmes environnementaux comme l’émission de gaz à effet de serre, la déforestation, l’extinction de plusieurs espèces autant végétales qu’animales, la surconsommation, etc. Aujourd’hui, nous allons mettre l’accent sur les sacs de plastique dans l’océan. Dans le texte qui suit, nous allons vous faire part des problèmes que causent ces sacs et d’une solution que nous pourrions utiliser pour réduire le niveau de plastique dans les océans.

Source : Pixabay

Les espèces menacées

En premier lieu, nous allons mieux vous informer sur les différents problèmes que causent ces déchets plastiques. L’un de ces problèmes est la perte de nombreuses espèces. Des animaux comme la tortue, parcourent des distances incroyables durant une année. Malheureusement, un grand nombre d’entre elles ont perdu la vie après avoir ingéré du plastique, ce qui bloque l’intestin et cause la famine. On estime que 25% des tortues marines se seraient déjà enchevêtrées dans des débris faits de plastiques, endommageant ainsi leurs nageoires. Il n’y a pas que les tortues qui souffrent à cause de ces déchets non biodégradables (qui ne se décomposent pas). Les baleines, les phoques, les dugons (un mammifère marin qui se nourri de végétaux et vivant plus particulièrement sur les littoraux de l’océan Indien, de l’océan Pacifique ouest et de la mer Rouge), les lamantins et les oiseaux marins sont aussi affectés par cette pollution massive.

Les continents de plastiques

On a également observé l’accumulation dans certaines régions océaniques de plusieurs tonnes de déchets de plastique qui se concentrent aux mêmes endroits. Cela forme les continents de plastiques. Il y en a 5 en tout : dans le nord et le sud du Pacifique, le nord et le sud de l’océan Atlantique et dans l’océan Indien. La superficie du continent de plastique situé au nord du Pacifique est estimée à 1,6 million de kilomètres carrés, soit plus vaste que la province de Québec qui est de 1,57 millions de kilomètres carrés ! Cela nuit à 267 espèces connues, mais le nombre véritable est sûrement beaucoup plus élevé puisqu’on n’a exploré que 5% de nos océans à ce jour et que les experts en ce domaine auraient estimé qu’il reste encore 2 millions d’espèces et plus à découvrir.

Dans ce continent, il y a autant de gros que de petits déchets. Des microplastiques que nous sommes incapables de voir à l’œil nu s’accumulent de plus en plus dans nos sols et dans les lacs, rivières, océans, etc. On nomme aussi le continent de plastique la soupe de plastique, le sixième (ou septième continent de plastique) et vortex d’ordures. Tous ces déchets de plastiques se retrouvent au même endroit à cause de la rotation du vortex, un courant qui se crée et qui va toujours dans le même sens. Très peu de bateaux y passent donc peu de gens sont au courant de l’ampleur de ce problème. Le plastique est néfaste pour les écosystèmes marins (un écosystème est formé des organismes vivants comme les animaux et les végétaux ainsi que de l’environnement qui est non vivant comme l’eau) puisque la longévité des plastiques peut atteindre jusqu’à 1000 ans!

Notre eau, pas si potable

L’eau potable devient de moins en moins propre à cause de ces microdéchets. Il est parfois impossible de les éliminer entièrement de notre eau potable et nous consommons donc du plastique tous les jours, 0,7 grammes selon une étude ce qui équivaut à 22 grammes par mois (10 briques de Lego). Malgré de nombreuses études, il est encore difficile d’évaluer avec exactitude les effets de l’ingurgitation de ces déchets, mais les scientifiques se doutent bien qu’ils sont négatifs. Ces microplastiques viennent de macroplastiques (de plus gros déchets qui se décomposent en tout petit morceaux).

Source : Pixabay
Source : Pixabay

Une solution moderne

Il existe plusieurs solutions afin d’améliorer la condition de nos océans. Certaines sont bien connues : recycler, utiliser des pots au lieu des sacs à collations, etc. Ces solutions toutes simples ne semblent cependant pas suffisamment efficaces pour changer l’état monstrueux de nos écosystèmes plus particulièrement des écosystèmes marins. Nos sacs de plastique d’épicerie, par exemple, ont une durée de vie de 150 à 500 ans. Une invention chilienne pourrait bien être une bonne solution afin de baisser la mortalité de plusieurs animaux qui restent coincés ou qui essaient de se nourrir de ces sacs de plastique. Effectivement, des ingénieurs ont eu la brillante idée de fabriquer des sacs constitués d’un dérivé de calcaire au lieu du pétrole ! L’extraction du calcaire, comparativement à celle du pétrole, parce qu’elle se fait à ciel ouvert, produit moins de gaz à effet de serre, alors moins de pollution autant dans l’air que dans l’eau!

De plus, on utilise comme liant de l’alcool polyvinylique qui est biodégradable. L’avantage de ces sacs de plastique c’est que, quand ils entrent en contact avec l’eau, chaude ou froide, ils se dissolvent. En plus d’être moins néfastes pour l’environnement, ils ne coûtent pas plus cher qu’un sac de plastique fait avec du pétrole. Les scientifiques travaillent aussi à la conception de gobelets et de couverts avec cette formule. Cette nouvelle invention est déjà utilisée au Chili depuis le mois d’octobre 2018.

 

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Antoine Leduc
Audrey Décoste

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