Jeune chercheur étoile: une carte des bruits!
Mathieu Carrier est docteur en études urbaines au Centre Urbanisation Culture Société de l’INRS1. Il a développé la première carte de bruits routiers de l’île de Montréal.
Quels sont les quartiers de Montréal les plus bruyants ?
On a rassemblé un tas de données sur la densité et la vitesse de circulation, ainsi que les caractéristiques des véhicules. On s’est concentré sur le centre et l’est de l’île. Parce que c’est là où le réseau et la population sont les plus denses. Sans trop de surprises, les zones les plus bruyantes sont celles situées près des grands axes routiers : dans le centre-ville, Parc-Extension, Saint-Michel et Côte-des-Neiges. Par contre, il fait bon vivre dans Ville Mont-Royal, Outremont, Pointeaux- Trembles et Rivière-des-Prairies.
Dans les zones les plus « calmes », on enregistre de 45 à 55 décibels. Dans les plus bruyantes, on dépasse les 70 décibels. Puisque l’échelle des décibels est exponentielle, une différence de 10 décibels représente parfois deux fois plus de bruit ! Et s’il y a un couvert nuageux, ça augmente encore !
En quoi le bruit est-il une nuisance ?
Le bruit peut perturber le sommeil, engendrer du stress et nuire à la qualité de vie des gens (qui par exemple s’empêcheront d’ouvrir les fenêtres pendant les jours les plus chauds de l’été). On estime qu’à partir de 65-70 décibels, le son devient problématique pour la santé publique et la qualité de vie. C’est comme si on entendait une conversation… mais toute la journée. Ça tape sur le système! On a besoin de silence de temps en temps.
Que faire ?
Avec cette carte du bruit routier en main, les autorités savent où concentrer leurs efforts. Il est possible d’agir sur le réseau routier lui-même. C’est-à-dire réduire le nombre de véhicules en circulation, privilégier les transports électriques ou le transport en commun. On peut aussi faire des interventions ponctuelles, comme construire des écrans antibruit à proximité des grands axes routiers. Ces murs permettent de réduire le bruit de 7 à 10 décibels! Enfin, on peut éviter de nouvelles constructions sensibles (des écoles, par exemple) près des grands axes, privilégier certains matériaux de construction, réorienter les pièces sensibles comme les chambres à coucher, etc.
Ca résume bien la situation qui existe autour de nous……concernant les bruits?
Bravo Math
La réduction du bruit demande une discipline et un réel changement dans les habitudes des citoyens. Et que dire du coût?
🙂 😉 😀 🙁 😛 😮 😡 😐 😕 😎 😯 😥 😆 🙄 💡 ❗ ❓ 😳 💩💪👍