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C’est pour quand, le ramassage des ordures en orbite ?

18 mars 2021 - Michel Legault

L’orbite de la Terre déborde de débris abandonnés par les milliers de missions spatiales passées. Comme une chambre dont personne n’a fait le ménage depuis 64 ans… Maintenant, c’est le temps de ramasser les ordures en orbite .

C’est quoi ces débris ?

Depuis le début de l’ère spatiale en 1957, plus de 6 000 fusées ont été lancées dans l’espace. Jusqu’ici, on se souciait peu de ce qu’on laissait en orbite : étages de fusées, modules, satellites en fin de vie. Avec le temps, se disait-on, tout ça va finir par se consumer en retombant dans l’atmosphère.

C’est vrai pour la plupart, mais on ajoute de nouveaux débris autour de la Terre plus vite qu’ils ne disparaissent. Alors les déchets s’accumulent : 8 800 tonnes de débris jonchent aujourd’hui l’orbite terrestre.

Pourquoi c’est un problème ?

Tous les satellites actifs et autres objets en orbite sont bombardés par des microdébris qui les dégradent progressivement. Chaque jour, l’Agence spatiale canadienne reçoit de plus en plus d’alertes de collision possible entre l’un des 80 satellites sous sa garde et un débris de quelques centimètres et plus.

Pourquoi cette augmentation ? Non seulement on met des objets en orbite plus vite qu’on en retire, mais les satellites périmés et autres pièces qui s’accumulent dans l’espace depuis une soixantaine d’années sont entrés en collision pas moins de 550 fois, créant encore plus de débris.

Or, nous dépendons tous et toutes des satellites pour nos activités courantes : accéder à Internet, s’orienter, se faire soigner à distance, surveiller l’environnement, prévoir la météo, intervenir en cas de catastrophe, etc.

Qu’arrive-t-il aux débris lorsqu’ils finissent par retomber ?

La plupart se désintègrent sous la friction de l’atmosphère. Mais pas les plus gros. On s’en débarrasse en les faisant disparaître dans un cimetière marin.

En attendant de trouver des solutions pour les recycler, c’est à Point Nemo que les opérateur·trice·s de satellites et de fusées tentent de faire retomber les grosses pièces inutilisées ou les engins qui ne se sont pas désintégrés. Pas moins de 300 gisent au fond de la mer dans cette zone. Dont les restes de la station spatiale Mir (120 tonnes). Et c’est encore ici qu’on fera tomber des modules de la Station spatiale internationale dans les prochaines années.

Faute d’études, on ne sait pas jusqu’à quel point les fonds marins de cette zone sont pollués par les déchets spatiaux.

C’est pour quand, le ramassage des ordures en orbite ?

Les nations ont commencé à bouger. En juin 2019, plus de 80 pays se sont engagés à respecter un accord de l’ONU sur la gestion des débris spatiaux. Celui-ci comprend l’obligation de désencombrer l’espace d’un satellite au plus tard 25 ans après la fin de sa vie utile.

On recycle bientôt !

Ce n’est pas tout : on commence à recycler les débris, et même à concevoir des fusées et des satellites recyclables. Le pionnier est Elon Musk avec ses fusées Falcon réutilisables. La NASA envisage de recueillir des matériaux sur les débris en orbite, pour fabriquer pièces et outils à l’aide d’une imprimante 3D. Fabriquer local dans l’espace ? On aime !

 

Michel Legault

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