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20 mars 2017 - Curium

Le rire qui éclate, devient incontrôlable et se propage chez le voisin. Les jambes qui flanchent, les abdominaux qui se contractent et appuient sur la vessie (oups !), quelques inspirations de cochon… et c’est reparti ! Parce que rire c’est épidémique, personne n’y échappe (ou presque).

Même les singes rigolent. Le primatologue français Frans de Waal raconte comment le chimpanzé d’un zoo se remplissait les joues d’eau et attendait astucieusement près de la grille pour asperger les visiteurs. Les autres singes ? Ils se bidonnaient, se tapaient le front et roulaient sur eux-mêmes. Eh non ! Le rire n’est pas le propre de l’humain.

On pense que nos ancêtres riaient déjà il y a 17 millions d’années. La plus vieille blague connue à ce jour date de 1900 avant notre ère. Et on la doit aux Sumériens de la Mésopotamie antique (actuel Irak). Vous êtes prêts ? « Une chose qui n’est jamais arrivée depuis des temps immémoriaux : une jeune femme s’est retenue de péter sur les genoux de son mari. » Ben oui. Une joke de pet. Vous trouvez ça drôle ?

Bof.

Parce qu’une blague, ça s’inscrit dans un contexte, une époque, un lieu. C’est truffé de références culturelles et sociales. Dans 3 000 ans, YouTube et #fail auront sans doute autant de sens pour nos descendants que le mot éplapourdi en a pour vous. (Vous serez éplapourdis d’apprendre qu’éplapourdi est un mot disparu de la langue française qui signifiait stupéfait, surpris.) Les moeurs auront changé et les façons de consommer de l’humour aussi. Le gars qui tombe continuera à faire rire… mais autrement.

En attendant, moi, je profite de cette époque qu’est la nôtre. Pas besoin d’engager un clown ou un fou du roi pour rigoler. Suffit de quelques clics… Et ça, c’est un privilège dont on serait fous de se passer ! 😉

Bon. Je vous laisse. Comme une soudaine envie de #fail en rafale. Pas vous ?