Déconfinement : prévoir grâce à l’IA
On parle (enfin!) de la réouverture des écoles, des commerces et des entreprises, mais personne ne sait réellement comment les choses vont se passer dans les prochains mois. Devant l’inconnu, une certitude demeure: la modélisation par intelligence artificielle va accélérer le retour à la normale.
«Aujourd’hui, personne ne peut prédire ce qui va se produire. On est dans le noir, et dans ces cas-là, bâtir divers scénarios pour mieux se préparer est essentiel», résume Jean-François Gagné, PDG d’Element AI. Au premier coup d’œil, rouvrir des écoles, des commerces et des usines semble plutôt simple. Or, le processus implique beaucoup de variables.
On anticipe déjà des pénuries à certains endroits. Lesquels? Pas sûr. «On ne manquera probablement pas de produits locaux, en tout cas pas au Québec. Mais partout où la mondialisation fait son œuvre, c’est moins certain», explique M. Gagné. Par exemple, l’assemblage d’une voiture nécessite des pièces qui changent de mains et de pays des dizaines de fois. Impossible de vendre une voiture avec une pièce en moins.
«Prévoir quels pays, quels fournisseurs et quels fabricants seront ouverts ou fermés, va être un cauchemar.»
Le mieux que les dirigeants peuvent faire, c’est de se préparer à divers scénarios, du meilleur au pire. L’IA est capable de produire des modèles rapidement, à partir d’une foule de données et de variables. Les décideurs peuvent ainsi se préparer à toutes les éventualités et agir plus vite, en fonction de ce qui se produit réellement.
«On a des discussions avec les gouvernements. On a aussi parlé à l’OMS. L’objectif est de résoudre des problématiques utiles. Par exemple, on doit anticiper l’impact des politiques publiques, comme la fin de la distanciation sociale. Déterminer le bon degré de confinement pour les mois à venir est un défi pour beaucoup de pays», ajoute le patron d’Element AI.
Pour des pays comme le Canada, la bonne nouvelle, si cela en est une, est que d’autres régions du globe sont plus avancées dans leur lutte contre le coronavirus. On a donc des données concrètes pour guider la prise de décisions à mesure que la situation progresse.
Car peu importe le scénario, on finira bien par retourner à l’école et au bureau. Reste à décider quand et comment on le fera.
Texte : Alain McKenna
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