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4 idées pour la ville de demain

19 mai 2023 - Miriane Demers-Lemay

Voici quatre idées pour chasser l’injustice et la pollution de nos villes.

4 jeunes de dos avec une infographie de ville

1. Des espaces décolonisés

Entre 2020 et 2022, dans la foulée du mouvement antiracisme Black Lives Matter, plusieurs monuments ont été retirés de l’espace public canadien. En contrepartie, on tente de mettre en valeur le riche héritage autochtone dans nos lieux de vie. Par exemple, la ville de Trois-Rivières commence à utiliser la langue atikamekw pour nommer de nouvelles rues, en consultation avec les communautés locales.

2. Ville 15 minutes

Besoin d’une pinte de lait? Moins de 15 minutes en vélo! L’école? Hop, 8 minutes de marche! Avoir accès à tous les services en moins d’un quart d’heure de marche ou de vélo, c’est l’idée derrière la «ville 15 minutes». Ce concept a été développé par l’équipe de l’urbaniste franco-colombien Carlos Moreno, en 2016.

Dernièrement, le sujet a pris d’assaut TikTok et autres plateformes numériques. Des vidéos sonnent l’alarme d’un possible confinement ou d’une éventuelle taxe lors de déplacements. C’est faux! Des villes comme Paris, Melbourne, Montréal, Ottawa et Edmonton s’inspirent déjà du concept. Résultat? Une communauté encore plus mobile, et moins de pollution!

3. Justice environnementale

C’est un fait: les espaces verts sont généralement plus garnis et étendus dans les quartiers aisés. En parallèle, on sait que la nature atténue les îlots de chaleur et purifie l’air.

«La justice environnementale et climatique, ça se joue aussi dans nos villes», dit Léa Ilardo, analyste des politiques climatiques à la Fondation David Suzuki. Actuellement, les trois quarts des îlots de chaleur à Montréal sont situés dans des quartiers défavorisés (pauvres en revenus comme en verdure).

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L’un des quartiers les moins nantis de Rouyn-Noranda? Près de la Fonderie Horne, qui émet de nombreux polluants atmosphériques. Des juristes et des organismes en justice environnementale s’attaquent à ces dossiers.

4. La parole aux jeunes

De plus en plus, les urbanistes impliquent les jeunes dans leurs réflexions. À Sherbrooke, le projet Photovoix invite les élèves du secondaire à photographier des éléments de leur école qui influencent leur santé mentale.

À Montréal, des jeunes du secondaire participent au projet J’identifie, j’agis. Ces urbanistes en herbe font des marches exploratoires en ville, recensent leurs besoins et proposent des solutions aux élu·e·s.

À lire sur le même sujet : Le meilleur (et le pire) des villes

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