4 CONSEILS ÉPROUVÉS POUR MIEUX ÉTUDIER

19 août 2019 - Curium

Étudier la nuit précédant un examen ? Mauvaise idée. Souligner vos notes en jaune fluo pour mieux mémoriser les notions importantes ? Inutile aussi. La science vous dévoile ce qui marche vraiment pour une étude plus futée cette année.

PLUS COURT PLUS SOUVENT

Étudier 15 minutes par jour durant les quatre jours précédant l’examen? Ou étudier 1 heure la veille?

Choisissez les 15 minutes. Mieux encore, vous vous souviendrez plus longtemps des notions acquises. Le bourrage de crâne serait inefficace pour 90 % des élèves.

Pour le même temps investi, il est préférable d’espacer les séances d’étude. Plus court, plus souvent ! L’apprentissage distribué, on appelle ça. Vous exploitez ainsi pleinement le travail nocturne de votre cerveau : « Quand on dort, le cerveau rejoue ce qu’on a fait dans la journée, explique Steve Masson, professeur à l’UQAM et directeur du Laboratoire de recherche en neuroéducation. Les apprentissages se réactivent et se renforcent. »

En morcelant la tâche sur plusieurs jours, vous profitez de plusieurs nuits au lieu d’une seule, et vous révisez sans même le réaliser. Merci qui ?

ACTIVER LE CERVEAU AU LIEU DE LIRE ET SOULIGNER 

Parcourir vos notes, lire votre manuel, souligner les passages importants au marqueur… Les stratégies d’étude les plus répandues sont en réalité les moins efficaces !

Pour une performance de calibre olympique, il faut consolider vos apprentissages en activant concrètement votre cerveau.

Quelques idées qui fonctionnent ? Refaire les exercices. Préparer des questions sur une fiche et tenter d’y répondre. Étudier avec un collègue de classe et vous expliquer mutuellement les différents concepts.

En clair, il faut transpirer des neurones !

ÊTES-VOUS VISUEL, AUDITIF OU KINESTHÉSIQUE?

Les styles d’apprentissages ont la cote. Le concept ? Chacun aurait un « mode d’apprentissage » de prédilection. Les visuels miseraient ainsi sur les schémas colorés. Les auditifs liraient à voix haute. Les kinesthésiques devraient plutôt toucher et bouger.

Logique, vous dites ? Peut-être… Après tout, chacun apprend à son rythme et à sa façon. Sauf que les rares études sur le sujet ont systématiquement fait pouet-pouet… « Il n’y a absolument aucune raison scientifique de croire que c’est vrai », indique Normand Baillargeon.

Les mécanismes d’apprentissage sont en réalité similaires d’une personne à une autre. Bien sûr, vous avez votre préférence, mais vous n’apprendrez pas plus efficacement si on vous présente l’information dans votre format chouchou.

« Il est plus sage de varier l’auditif, le visuel et le kinesthésique, conseille Steve Masson. Vous encodez ainsi les informations de façons différentes, vous diversifiez les portes d’entrée dans le cerveau. Vous avez donc plus de chance de récupérer l’information au moment voulu ! »

TOUT EST DANS LE MENTAL

Tous les athlètes vous le diront : réussir, ça commence dans la tête. Selon la théorie du growth mindset , ce sont d’ailleurs vos croyances sur l’intelligence qui déterminent votre potentiel à l’école. Vous pensez que l’intelligence est innée, que vous êtes tout simplement poche en maths ? Plus ou moins consciemment, vous fournirez moins d’effort et aurez de moins bonnes notes.

Vous concevez l’intelligence comme une faculté en développement continu et les erreurs comme des occasions d’apprendre ? Gageons que vous mettrez les bouchées doubles pour atteindre vos objectifs.

Petit truc en extra:

Qu’il soit éteint, face cachée, en mode silencieux ou dans votre poche, votre téléphone occupe vos pensées… et nuit à votre concentration !

Selon une récente étude américaine, la seule présence de votre cellulaire dans la pièce suffit à distraire vos capacités cognitives, vous laissant moins de ressources disponibles pour les autres tâches. Verdict ? On laisse notre téléphone dans une autre pièce !

Texte: Julie Champagne