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What’s up Watso : les traditions

18 novembre 2022 - Xavier Watso

Les communautés autochtones ont perdu une grande partie de leur héritage culturel. Heureusement, le vent tourne, et plusieurs traditions (wawasi) sont peu à peu réintroduites.

Image : Xavier Watso

Tradition #1

Le soleil est à son plus bas. Le 21 décembre, nous traverserons la nuit la plus longue de l’année. Pour les Premières Nations, le solstice d’hiver est l’occasion de se connecter à soi et aux autres. Quelles sont nos priorités, nos valeurs ? Est-ce notre famille, nos proches, notre être spirituel, notre être corporel ? Les communautés célèbrent cet événement important avec des rassemblements et des potlucks.

Tradition #2

Capteur de rêves
Photo : Eucalyp (Amethyststudio)

Connaissez-vous le capteur de rêves ? Il s’agit d’un anneau dans lequel on a tissé une toile semblable à celle d’une araignée.

Dans la mythologie autochtone, les rêves proviennent des étoiles, de nos ancêtres, de l’Univers. Le capteur de rêves se place à la fenêtre pour empêcher les cauchemars d’entrer dans la maison. Ils se prennent dans la toile ! Lorsque nous purifions notre maison avec la sauge, les cauchemars piégés disparaissent.

Le capteur de rêves est un symbole fort de notre culture. Dans les faits, il nous vient d’une nation en particulier, celle des Ojibwés. Les autres nations s’en sont ensuite inspirées.

Se faire tatouer un capteur de rêves ? À vos risques et périls ! Il aurait pour effet de capter les mauvaises énergies… et de les garder bien ancrées en vous !

Tradition #3

Je n’ai jamais eu la chance de vivre la cérémonie des premiers pas, mais j’ai pu réintroduire cette tradition au sein de notre communauté. Mes enfants l’ont d’ailleurs vécue !

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Au lever du soleil, l’enfant en âge de faire ses premiers pas sort du tipi avec ses parents. Il ou elle marche en suivant un parcours précis jusqu’à un feu sacré. Une aînée du village choisie par la famille préside la cérémonie composée de discours et de chants. La fête se termine par un grand banquet. C’est également lors de cette cérémonie que l’enfant reçoit son nom autochtone et qu’un arbre sacré est planté en son honneur.

Ce que je trouve vraiment cool, c’est l’entraide entre nations. En voyant les colons arriver, la nation abénakise a enseigné la cérémonie des premiers pas à la nation Eeyou-Cris, dans le Grand Nord. Les Anciens Abénakis avaient vu juste : nous avons perdu cette tradition au contact des colons, mais nos cousins Eeyou-Cris ont pu nous la retransmettre au cours de la dernière décennie !

Vous avez envie d’en apprendre davantage sur les communautés autochtones ? Chaque mois, Xavier Watso, Abenaki, chroniqueur et enseignant au secondaire, vous invite à lire sa chronique. La langue abénakise est un de ses sujets préférés, apprenez-en davantage dès maintenant !

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2 réponses à “What’s up Watso : les traditions”

  1. Sa'n Béliveau dit:

    Ce serait bon de remplacer le mot « tipi » par un mot de langue abénaquise .

    Je suis conscient que les touriste veulent voir des « tipis » et utiliser le mot.
    Mais je suis conscient que dans les langues algonquiiennes le mot est wigwam ou wigwom ou wigwum etc. selon la langue.

    • Curium dit:

      Bonjour, Sa’n. Voici la réponse de Xavier Watso :
      « J’aurais pu effectivement, mais dans notre cour c’est un tipi qui est érigé et bien que wigwam veut dire habitation j’ai opté pour le mot que la majorité des gens comprendrons. »