What’s up, Watso? – Horreur à l’Halloween
Ah, l’Halloween, une fête que j’adore !
En tant qu’enseignant en art dramatique, j’aime me déguiser tout au long de l’année, mais j’ai une raison supplémentaire de le faire le 31 octobre. Sans compter mon penchant démesuré pour les bonbons !
MAIS, car il y a un « mais », l’Halloween est également un moment où nous devons nous méfier du véritable monstre qui court dans les rues : L’APPROPRIATION CULTURELLE.
C’est quoi ça?
Pour faire simple, c’est quand une personne prend quelque chose qui n’est pas de sa culture et qu’elle en profite au détriment de la culture empruntée. Par exemple, se déguiser en « Indien ».
Même si votre intention est bonne, vous faites quand même de l’appropriation culturelle. Nos régalias (habits traditionnels) ne sont pas des costumes. Porter une coiffe autochtone lors de cette fête, c’est un geste lourd de sens et inapproprié. Pour plusieurs nations autochtones, la coiffe est un symbole spirituel important. Elle se mérite par des actions posées pour la communauté.
L’appropriation culturelle renforce et perpétue des stéréotypes néfastes. Lorsqu’une personne se déguise en cliché autochtone ambulant, elle met dans un même lot toutes les nations sans distinction. Nous ne sommes pas un monolithe!
Il n’est pas rare de voir des gens se moquer de nos traditions, en imitant les gestes vus dans les films de Disney, comme crier en se tapotant la bouche. Les Autochtones ne font pas ça !
On m’a déjà dit que certaines personnes croient nous honorer en se déguisant ainsi. Il est possible d’admirer les Premières Nations, mais si le but est réellement respectueux, ne croyez-vous pas que nous écouter et découvrir notre culture seraient beaucoup mieux ? Vous pouvez porter des mocassins ou des bijoux perlés autochtones (c’est même recommandé !). Mais pas dans un contexte de déguisement ! Faites-le simplement dans le but de faire rayonner la culture autochtone. Parce que vous l’appréciez sincèrement.
Assurez-vous toutefois d’acheter vos mocassins, votre capteur de rêve ou votre collier perlé d’un commerce ou d’un·e artiste autochtone. Vous sauveriez peut-être quelques sous en achetant un produit fait en Chine, mais vous nuiriez alors aux communautés autochtones.
La ligne est mince entre APPROPRIATION et APPRÉCIATION culturelles. Pour tracer cette ligne, demandez-vous : qui profite de vos actions en fin de compte ? S’il n’y a que vous, posez-vous des questions.
Joyeuse Halloween et mangez plein de bonbons !
Kchi wliwni [Merci beaucoup]
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