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Les pires défauts des médias

1 mai 2019 - Curium

D’accord. Les médias ne sont pas irréprochables. Nos pires défauts ? On les connaît.

Donald Trump, le président des États-Unis, aime bien traiter les médias de fake news. Selon lui, les journalistes sont biaisés, malhonnêtes et manipulent volontairement le public en écrivant des faussetés.

Capture d'écran d'un tweet de Donald Trump au sujet des médias et des fake news.
Donald Trump a tweeté des centaines de fois pour critiquer le travail des médias. Source: Twitter

 

Les médias, un danger pour le pays ? ! Ouf… On veut bien reconnaître nos erreurs, mais faisons la part des choses.

ON ENTEND SOUVENT: «Les journalistes font beaucoup d’erreurs dans leurs reportages.»

Non, mais ça arrive parfois… Ce qui est vrai:

– Les erreurs surviennent surtout quand les journalistes doivent travailler rapidement. Avec plus de temps, on peut lire davantage, faire plus de vérifications ou un appel supplémentaire… juste pour confirmer. Un journaliste tweete dans le feu de l’action ? Restons prudents. Le texte qui paraîtra à la fin de la journée ou le lendemain sera plus fiable.

– Il y a eu des cas de journalistes délinquants. Des gens qui manquent de rigueur, d’éthique, ou qui sont simplement paresseux, ça existe dans tous les domaines. En journalisme, ça peut donner lieu à du plagiat, de la mythomanie (des reportages inventés de toutes pièces) et du sabotage (s’introduire dans le système informatique pour glisser des niaiseries dans les textes de ses collègues). Tous des cas vécus au Québec… deux ont perdu leur emploi et une a été suspendue.

Fillette d'allure délinquante qui dérape dans une voiture jouet.
Future journaliste délinquante.

ON ENTEND SOUVENT: «Les journalistes sont biaisés !»

Normalement, les journalistes ne doivent pas laisser leur opinion influencer leur travail. Mais…

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– Les salles de nouvelles manquent parfois de diversité. Au Québec et au Canada, les journalistes (et surtout leurs patrons) sont en majorité des diplômés universitaires, Blancs, gagnant un salaire moyen ou élevé. Inconsciemment, cela peut teinter le travail des médias (choix de sujets, manière de poser les questions, etc.).

– Chaque média a son style et son public cible. Les médias expriment leur position politique dans leurs pages éditoriales. Par exemple, La Presse est fédéraliste et Le Devoir est souverainiste. Mais attention ! Cela ne veut pas dire que tous leurs journalistes partagent cette opinion ! Chose certaine, pour être bien informé, il est bon de varier sa diète médiatique !

Un jeune homme lit un journal tenu ouvert par son chien tout en mangeant des céréales.

– L’aspect économique peut influencer le travail des médias. Pour survivre, les médias doivent gagner de l’argent. Si les cahiers « Auto » ou « Voyages » existent, c’est parce que ça intéresse les lecteurs, mais aussi parce que ça permet de vendre des annonces de voitures ou de forfaits-vacances… Ça rapporte des sous pour continuer d’informer sur les sujets essentiels qui, eux, rapportent moins.

Certains médias publient toutefois du contenu commandité sans l’indiquer clairement… au risque de briser le lien de confiance avec leur public.

 

VOUS NOUS AVEZ AUSSI DIT… «Les médias exagèrent.»

Personne n’est obligé de lire le journal ou d’écouter les nouvelles. Les médias doivent donc trouver le moyen d’attirer notre attention.

Un chat tente d'attirer l'attention en tirant sur le pantalon de son maître avec sa patte.

Mais si les titres sont systématiquement gonflés, les lecteurs finiront par perdre confiance… Il faut trouver le juste milieu : attirer l’attention, mais sans déformer la réalité. Un exercice plus difficile qu’il n’y paraît !

 

VOUS NOUS AVEZ AUSSI DIT… «Les médias sont négatifs.»»

Illustration animée: un homme marche lentement, courbé vers l'avant et déprimé.

Par définition, les médias rapportent ce qui s’est passé de nouveau. « En direct du bord de la rivière qui n’a pas débordé » ; « Aucune émeute hier soir »… ce n’est pas une nouvelle ! Les événements dramatiques du jour retiennent donc davantage l’attention des médias.

Des expériences ont aussi montré que les gens consultent davantage les nouvelles négatives, même quand ils affirment préférer les nouvelles réjouissantes. Selon les spécialistes, ce serait une tendance naturelle du cerveau humain, toujours à l’affût des dangers potentiels.

En se concentrant sur les accidents, tragédies, crises et scandales politiques, les médias peuvent fausser notre perception faussée de la réalité et nous faire croire que le monde est plus dangereux qu’il ne l’est en réalité.

Bob l'Éponge dans son lit, tremblant de peur.

Alors, quoi faire quand c’est trop ? On peut choisir les médias, spécialisés ou pas, avec des vocations différentes (émissions hebdomadaires, magazines mensuels – allô !) ou prendre une pause d’info !

Illustration amusante: un personnage mignon referme son ordinateur et fait une sieste sur le divan.

Texte : Raphaëlle Derome

Dans le même dossier: Médias: 9 bonnes raisons de donner une chance aux journalistes.

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