Médias: 9 bonnes raisons de donner une chance aux journalistes
Internet permet un accès facile à une foule d’informations. Les journalistes sont-ils devenus inutiles ? L’équipe de journalistes de Curium (allô! ? ) aime croire que non.
1. ILS SONT À VOTRE SERVICE
Le principe général qui guide les journalistes est celui de l’intérêt public, l’idée selon laquelle des citoyens bien informés pourront mieux comprendre le monde, faire des choix judicieux et participer pleinement à une société libre et démocratique.
Vous avez une question ? Les journalistes cherchent la réponse. C’est leur travail.
2. ILS VOUS FONT SAUVER DU TEMPS
Chaque jour, les journalistes assistent à des événements (souvent plates ?), fouillent les documents (parfois aussi très plates ?) et interrogent les gens (qui parfois ne veulent pas leur donner d’informations ? ). Sceptiques professionnels, ils vérifient les rumeurs et cherchent à confirmer tout ce qu’on leur raconte.
Une fois qu’ils ont digéré cette information, ils vous rapportent ce qui est important, pertinent et intéressant. C’est comme avoir un ami qui assiste à vos cours à votre place et vous remet ses notes après avoir surligné en jaune les points qui seront à l’examen.
3. ILS FONT DE L’ORDRE
Dans les médias, idéalement, les nouvelles les plus importantes apparaissent en premier et occupent plus d’espace ou de temps d’antenne. Sur les réseaux sociaux, les critères sont différents. L’algorithme nous présente en priorité les contenus susceptibles de nous intéresser et de nous faire réagir, peu importe leur impact dans la société ou leur caractère essentiel.
Un lendemain d’élection, votre fil contiendra-t-il le nom du nouveau premier ministre ou une recette de smoothie aux ananas ? Ça dépend de votre profil et de celui de vos amis…
4. ILS VOUS REPRÉSENTENT
Quand une journaliste interroge la ministre de l’Environnement, le chef de police, ou l’entraîneur du Canadien, elle ne le fait pas en son nom personnel. Elle représente un média et ses milliers de lecteurs ou d’auditeurs. C’est ce qui donne du pouvoir aux médias.
5. ILS SE VEULENT… COMPLETS
Ils mettent l’information en contexte. Une étude a démontré la présence de produits chimiques dans le fleuve Saint-Laurent. OK… Est-ce une étude fiable? Dois-je m’inquiéter? Pour ma santé ou celle des poissons? D’où vient cette pollution ? Est-ce que le gouvernement devrait adopter un nouveau règlement? Plus que simplement rapporter l’information, un bon article doit donner une information complète et indiquer en quoi elle est d’intérêt public.
6. ILS COMMUNIQUENT EFFICACEMENT… OU DU MOINS, ILS ESSAIENT
Un bon journaliste adapte son message à son public et raconte l’événement d’une manière intéressante, dans un langage que tout le monde comprend. Car un article ennuyeux que personne ne lit ou que personne ne comprend… n’informera personne.
7. ILS TRAVAILLENT EN ÉQUIPE
Dans une salle de nouvelles, on travaille à plusieurs. Avant qu’un reportage soit publié ou diffusé, il y a plusieurs étapes où chacun joue un rôle : choix du sujet, recherche des informations et rédaction du texte, relecture et correction, choix des photos, etc. Une erreur est toujours possible, mais la structure en place minimise les dérapages.
8. ILS SURVEILLENT LES PUISSANTS…
En révélant au grand jour ce qui se passe dans le monde, les journalistes embarrassent bien des gens : hommes et femmes politiques, chefs d’entreprise, groupes criminels…
La liberté de presse est menacée ou inexistante dans de nombreux pays. Certains sont prêts à tout pour faire taire les médias : chaque année dans le monde, des médias sont censurés, fermés ou intimidés et des dizaines de journalistes sont emprisonnés ou même, assassinés.
9. … ET SONT SURVEILLÉS
Les journalistes doivent suivre un code de déontologie.
Les médias ne peuvent pas dire n’importe quoi. La loi interdit les propos haineux ou diffamatoires (quand on raconte des faussetés pour nuire à la réputation d’une personne). S’ils font une erreur, les médias ont la responsabilité de la corriger rapidement en diffusant un rectificatif.
Un citoyen mécontent peut aussi se plaindre au média ou au Conseil de presse (au Québec), un organisme indépendant qui jugera ensuite si le journaliste ou le média a mal travaillé. Selon la nature et l’ampleur de sa faute, un journaliste blâmé au Conseil de presse peut perdre son emploi.
LES JOURNALISTES PEUVENT-ILS DONNER LEUR OPINION ?
Dans les reportages factuels, les journalistes ne doivent pas laisser leurs opinions personnelles teinter leur travail.
Les médias publient néanmoins plusieurs types de textes d’opinion. Dans une chronique, un spécialiste ou un journaliste s’exprime en son nom personnel. Les éditoriaux reflètent plutôt l’opinion de l’équipe éditoriale du journal. Malgré leur parti-pris, ces textes ne doivent ni insulter ni raconter de faussetés, et un média doit assurer l’équilibre en permettant aux opinions contraires de s’exprimer ailleurs dans ses pages ou sur ses ondes.
Texte: Raphaëlle Derome
publiez votre commentaire
dites-nous ce que vous en pensez