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Jeune chercheur étoile : Forêt en garde partagée

8 avril 2025 - Publireportage iconfb iconth iconbs iconred

François-Xavier Cyr Anthropologue et chercheur postdoctoral
Université du Québec à Rimouski

François-Xavier étudie les relations entre le Québec et les Autochtones. Lors de son doctorat en anthropologie à l’Université Laval, il s’est intéressé à la gestion forestière en territoire cri.

Depuis la signature de l’entente, surnommée la Paix des Braves, en 2002, le gouvernement du Québec doit concilier l’exploitation forestière avec les besoins de la Nation crie.

«Cette entente part de belles intentions, indique François-Xavier. Mais la réalité est souvent complexe. Le but de ma recherche était de voir si on a réellement mis en œuvre cette collaboration telle que présentée dans l’entente.»

UN BON COMPROMIS?

La chasse, la pêche et la trappe font partie intégrante de la culture crie. Cette nation souhaite donc protéger autant que possible la forêt de l’industrie. Certaines clauses de l’entente priorisent la conservation du mode de vie traditionnel alors que d’autres avantagent l’exploitation forestière. La balance penche-t-elle d’un côté plus que de l’autre?

Pour trouver des réponses, l’anthropologue s’est rendu à Chibougamau, située sur le territoire de la Nation crie d’Eeyou Istchee. Pendant un an et demi, il a collaboré avec tous les acteurs locaux du secteur de la foresterie (Autochtones et non-Autochtones).

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«Les Cris arrivent à tirer leur épingle du jeu, mais ce sont eux qui font le plus de compromis. Par exemple, l’entente protège 1 % des territoires de trappe des familles cries contre les « pratiques forestières », une expression floue. En jouant ainsi sur les mots, le gouvernement du Québec laisse la porte ouverte à d’autres formes d’exploitations, dont l’industrie minière.»

CHANGEMENTS GRADUELS

Sur le terrain, le chercheur a observé de belles histoires de collaboration entre les deux partis. «Quand les gens se côtoient et se connaissent, ils apprennent à vivre ensemble. C’est plutôt le fonctionnement bureaucratique et centralisateur du gouvernement qui ternit les relations.»

François-Xavier rappelle également que les changements sociaux prennent du temps à se mettre en place : «Je ne verrai pas immédiatement les retombées de mes recherches, mais j’espère qu’elles amélioreront les relations interculturelles des prochaines générations.»

La motivation de François-Xavier est claire : «J’ai choisi cette voie parce que je veux contribuer à bâtir une société meilleure.» Il écrit actuellement un livre sur les relations interculturelles et travaille à l’Institut Ashukan, où il aide des organisations comme Hydro-Québec à améliorer leurs liens avec les Autochtones.

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