Jeune chercheur étoile : L’anxiété autrement
Audrey-Ann Journault
Stagiaire postdoctorale en psychologie
Université de Rochester
TROUVER SA VOIE
« Choisir un seul métier et l’exercer pour le reste de ma vie, c’était mon cauchemar ! », raconte Audrey Ann Journault. Après des années de questionnement, elle a finalement trouvé sa place dans la recherche en psychologie.
Sa motivation : améliorer la santé mentale des jeunes. Elle souhaite aussi maximiser son impact en vulgarisant ses connaissances au public.
DU CALME!
«Quand j’ai commencé mon doctorat en psychologie à l’Université de Montréal, en 2019, les médias parlaient d’une épidémie d’anxiété de performance à l’école. Je voulais comprendre les causes de ce phénomène.»
Audrey-Ann a visité 13 écoles, où elle a sondé 1400 jeunes de 5e année du primaire et de 4e secondaire. Elle a évalué leur sensibilité aux principaux déclencheurs d’anxiété à l’école : le stress lié aux évaluations et la peur de vivre de l’anxiété.
Son analyse a démontré que 73 % des jeunes n’étaient pas sensibles à ces déclencheurs, et ce, peu importe leur âge. Une situation beaucoup moins préoccupante que le décrivaient alors les médias. #fiou
UN PROFIL TYPE?
Le quart des jeunes réagit toutefois à l’un ou l’autre de ces déclencheurs, voire aux deux à la fois. Chez 12 % des élèves, les symptômes d’anxiété étaient déclenchés autant par la peur de l’échec que par la peur d’avoir peur. Ce groupe comportait beaucoup plus de filles que de garçons, et davantage d’élèves venant des écoles publiques par rapport au secteur privé.
SE RÉCONCILIER AVEC L’ANXIÉTÉ
«Certaines personnes se mettent à paniquer dès que leur cœur bat plus vite ou que leurs pensées s’emballent. Elles sont persuadées que leur anxiété apportera des conséquences négatives. Ça devient un cercle vicieux. »
Selon Audrey-Ann, les discours alarmistes sur l’anxiété sont à proscrire. Surtout auprès des jeunes filles.
La chercheuse rappelle d’ailleurs que l’anxiété doit être apprivoisée, et non évitée à tout prix. «C’est normal d’en vivre, surtout à l’adolescence. C’est une émotion de base qui sert à anticiper les menaces et à se préparer pour les événements importants. Tant qu’elle ne devient pas handicapante, l’anxiété n’est pas nécessairement mauvaise. »
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