Espoirs 2022 : vers l’infini
En 2022, les astronomes CIBLERONT non pas une, mais bien quatre lunes ! Vous en voulez plus ? On prévoit aussi des cascades astromobiles sur Mars, une incursion dans la matière sombre et un bras de fer avec un astéroïde. Un programme… alunissant !
Destination Jupiter
L’Agence spatiale européenne (ESA) met le cap sur Jupiter et sa soixantaine de lunes. La sonde robotique JUICE traversera ainsi une partie du système solaire pour étudier Callisto, Europe et Ganymède, les trois plus grosses lunes de la géante gazeuse. Le but ? Déterminer ce qui se cache sous leurs croûtes de glace. La communauté scientifique estime que ces lunes glacées pourraient contenir des océans susceptibles d’abriter des formes de vie. Un filon juteux !
Lancement prévu juin. Le voyage vers Jupiter durera plus de sept ans !
Basculer du côté obscur
Le télescope EUCLID de l’ESA a l’ambition de cartographier l’Univers en 3D. Rien que ça ! Muni d’une caméra sensible à la lumière visible (la deuxième en importance au monde), il prendra des clichés de milliards de galaxies lointaines. Il atteindra même les coins les plus reculés de l’Univers. Les scientifiques visent ainsi à mieux comprendre pourquoi l’expansion de l’Univers s’accélère. Deux autres grands mystères seront également étudiés : la matière noire et l’énergie sombre. #vertigineux
Lancement prévu seconde moitié de 2022.
Cascade martienne
Dans le cadre de son programme ExoMars, l’ESA enverra l’astromobile ROSALIND FRANKLIN sur la planète rouge. Elle prélèvera non seulement des échantillons, mais elle testera aussi les limites techniques des astromobiles en milieu hostile. Combien de kilomètres ces appareils sont-ils capables de parcourir ? La mission servira également à améliorer les manoeuvres de descente et d’atterrissage, les plus périlleuses.
À l’exception de l’astromobile Marie Curie, dont la mission a été annulée, jamais un engin d’exploration spatiale n’avait porté le nom d’une femme scientifique. L’astromobile Rosalind Franklin rend hommage à la chimiste britannique qui a photographié l’ADN aux rayons X, permettant ainsi de découvrir sa structure en double hélice.
Lancement prévu septembre. Arrivée sur Mars en juin 2023.
Dévier un astéroïde
Pour la première fois de son histoire, l’Agence spatiale américaine (la NASA) tentera de percuter un astéroïde afin de le dévier de sa trajectoire. Le nom de la mission ? DART. Rassurez-vous, le scénario n’est pas celui du film Armageddon : l’astéroïde Didymos ne se dirige pas dangereusement vers nous. Il est bien tranquille, à 11 millions de kilomètres. Il s’agit plutôt d’un entraînement, pour savoir quoi faire si un astéroïde menaçait réellement la Terre. L’impacteur, une sonde munie d’un moteur ionique, se guidera tout seul au point d’impact, soit la lune de Didymos. La caméra de l’engin enverra des images de haute qualité jusqu’aux dernières secondes avant la collision. Ce sera la première fois que les scientifiques viseront un objet aussi petit !
Lancement prévu novembre.
Glace lunaire
Plus près de nous (à environ 400 000 km), l’astromobile VIPER de la NASA scrutera la glace présente dans le pôle sud de la Lune. Quelle quantité ? À quelle profondeur ? Dans ce milieu hostile, l’eau est une ressource précieuse : elle pourrait fournir de l’oxygène et de l’hydrogène à de futures colonies humaines. Des résultats très attendus, donc !
Lancement prévu novembre.
Vigie bienveillante
Pour mieux comprendre la Terre, il faut parfois prendre un peu de hauteur. Et c’est exactement ce que les satellites SWOT et PACE feront. Le premier surveillera les océans, les lacs et les rivières, afin d’améliorer notre gestion de ces précieuses ressources. Le second se focalisera sur les nuages, l’atmosphère ainsi que le phytoplancton, ces minuscules plantes et algues qui témoignent de la santé des océans.
Lancements prévus février pour SWOT et fin 2022 pour PACE.
publiez votre commentaire
dites-nous ce que vous en pensez