Un bioplastique à base de pelures d’oranges
Par Sara Goulet
En collaboration avec l’école secondaire Soulanges, Curium est fier de partager avec vous, une fois par mois, des textes du projet Environnement : un monde de solutions.
En 1907, le plastique a été inventé. Depuis ce temps, il représente un gros problème environnemental. La plupart des plastiques sont à usage unique, pensons aux sacs de plastique, aux bouteilles, aux papiers d’emballages alimentaires, etc. Environ 90% des plastiques créés n’ont jamais été recyclés. Puisque tous ces produits ne disparaissent pas complètement, le plastique va se décomposer en petits morceaux (microplastique). Cela demeure tout de même nocif pour la santé de nos chaînes alimentaires. Certains plastiques qui sont difficiles à éliminer vont s’accumuler dans l’estomac des animaux. De plus, les microplastiques agissent comme des éponges et peuvent nuire à la respiration.
Chaque année, entre 8 et 12 millions de tonnes de plastiques se retrouvent dans les océans et les mers. Tous les jours, les humains utilisent beaucoup de plastiques et cela ne cesse d’augmenter. Par exemple, un million de sacs de plastique sont utilisés chaque minute dans le monde. En plus, ils ont une durée moyenne d’utilisation de 12 à 15 minutes avant d’être jetés. Depuis une trentaine d’années, la production de matières plastiques augmente d’environ 4,5% par année. Dans les années 1950, l’usage global était de 5 mégatonnes de plastiques. En 2010, cette consommation mondiale était de 10 mégatonnes.
Source : Pixabay
Danger pour la faune
À cause de notre dépendance aux plastiques, nous mettons aussi en danger la faune. Les animaux marins confondent les déchets avec la nourriture. Les tortues et les phoques restent pris dans les filets de pêche abandonnés. Une baleine a été retrouvée dans un canal thaïlandais. Les vétérinaires ont pesé plus de 9 kg de déchets plastiques retrouvés dans son estomac. La baleine était morte de faim, car le plastique bloquait son estomac, ce qui l’empêchait de se nourrir.
Source : Pixabay
La solution
Le bioplastique à base de pelures d’oranges est aussi connu sous le nom de « plimc ». Pour fabriquer le plimc, le limonène (C10H16, quand il est à température ambiante, le limonène est un liquide incolore avec une odeur d’oranges) doit être enlevé pour ensuite être oxydé puis mêlé avec du dioxyde de carbone (CO2). Il est similaire aux plastiques que l’on utilise tous. Cependant, celui-ci est meilleur pour l’environnement. Ce bioplastique se décompose facilement dans l’eau, après quelques temps. Il présente également plusieurs avantages, par exemple :
- il ne contient pas de bisphénol A (composé organique, utilisé notamment dans la fabrication du plastique et de résines). Le bisphénol A peut avoir des effets négatifs pour la santé humaine. Il peut causer des anomalies de fonctionnement d’organes comme le pancréas et la thyroïde.
- très peu de bactéries peuvent demeurer à sa surface
- il n’est pas inflammable
- il résiste à la chaleur
- cette matière est dure et transparente
Cependant, le plastique biosourcé à partir de pelures d’oranges n’est pas encore fabriqué à grande échelle par l’industrie. Pourtant, grâce à l’utilisation de ce bioplastique, il y aurait moins de plastiques dans nos océans.
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