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Bien s’informer, le guide

21 octobre 2024 - Sophie Mangado

Méfiance envers les journalistes, avalanche de désinformation, accès aux nouvelles bloqué par Meta… L’info a la vie dure. Petit guide pour se retrouver dans le paysage médiatique.

Source fiable ou divertissement? Vérité ou désinformation? On fait le point.

Environ 39 % des 18-24 ans s’informent sur TikTok, Snapchat, YouTube et compagnie, d’après le Digital News Report. Or, sur ces plateformes, les contenus fiables des médias d’information sont noyés dans un océan de désinformation.

Au Canada, une nouvelle loi adoptée en juin 2023 impose aux géants du web de verser une compensation financière aux médias canadiens d’information pour l’utilisation de leurs contenus. En désaccord, Meta bloque les publications provenant de ces médias depuis août 2023.

Les réseaux sociaux cherchent avant tout à garder votre attention. Plus vous êtes captivé·e, plus chères vaudront les pubs sur votre fil.

Pour maintenir votre intérêt, rien de tel que des fausses nouvelles. Effet wow garanti! Une publication mensongère, mais étonnante ou bouleversante, aura ainsi plus de visibilité qu’un contenu plus sérieux, mais vrai.

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Il n’y a pas de mal à visiter ces plateformes divertissantes de temps à autre. Il importe toutefois de diversifier ses sources pour se tenir informé·e.

© Guzaliia Filimonova / iStock

Influenceur·euse ou journaliste?

Un·e influenceur·euse a pour objectif de fédérer une communauté toujours plus nombreuse.

Les journalistes ont pour mission de diffuser une information factuelle, objective et vérifiée.

Deux rôles bien distincts! Les deux ne sont pas forcément irréconciliables pour autant.

Le Français Hugo Travers, alias HugoDécrypte, rend l’actualité accessible et digeste. Il gagne progressivement une reconnaissance de la part des médias traditionnels.

Chaque matin, la New-Yorkaise Kelsey Russell fait la lecture d’un article du New York Times à ses 97 000 abonné·e·s sur TikTok. Elle n’est pas journaliste. Son but? Attirer sa génération vers les médias d’information imprimés.

Les chroniqueur·euse·s partagent leur opinion ou leur analyse avec plus de liberté. Leurs reportages peuvent être à la première personne. Leur démarche doit tout de même suivre les règles journalistiques et l’opinion doit être soutenue par des informations vérifiées.

Guide d’autodéfense contre la désinformation

1. Se fier aux médias établis et reconnus (sauf le 1er avril, où un·e journaliste peut aussi s’improviser humoriste!).

2. Passer le contenu à la loupe. L’info est-elle complète, précise et neutre? Rapporte-t-elle des données vérifiées ou portées par des spécialistes du domaine? Présente-t-elle clairement ses sources? Est-ce que l’info vous éclaire ou elle vous prend par les émotions, cherche à vous faire adhérer à une idéologie ou à acheter quelque chose?

3. Consulter les initiatives médiatiques de vérification de faits, comme Les Décrypteurs (Radio-Canada) ou le Détecteur de rumeurs (Agence Science-Presse).

Publier des fausses nouvelles, est-ce illégal?

La diffamation, l’incitation à la haine et l’atteinte à la réputation sont illégales. Mais pas le mensonge, donc pas les fausses nouvelles. Criminaliser la désinformation sans limiter la liberté d’expression représente un défi complexe.

Certains États autoritaires utilisent des lois antifausses nouvelles pour faire taire les critiques. Les journalistes prennent de gros risques en publiant les dysfonctionnements de leurs gouvernements.

Croire ou ne pas croire…

Une inconnue dans la rue vous raconte quelque chose d’abracadabrant. Votre première réaction ressemblera à «Euh, t’es qui, toi?».

Sur les réseaux sociaux, on fonce directement vers le «Hein?! C’est malade!». On partage ou on commente sans se demander qui est derrière l’info ni si cette source est fiable.

Un fléau sans âge ni frontières

La désinformation touche tout le monde et toutes les plateformes. Lors de l’élection de Donald Trump en 2016, aux États-Unis, des scientifiques ont observé que les 65 ans et plus ont partagé sept fois plus de désinformation sur Facebook que les 18-29 ans, en plus d’être deux fois plus exposé·e·s aux fausses nouvelles.

En octobre 2023, il n’aura fallu que quelques heures pour voir déferler de fausses informations sur TikTok, Instagram et X à propos de la guerre entre Israël et le Hamas.

 

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