ANARCHOPANDA [ÉDITO]
Saviez-vous que dans la réserve de Wolong, en Chine, des scientifiques sillonnent la jungle avec des costumes de pandas imbibés d’urine ? Le costume de mascotte est obligatoire pour tout le personnel en contact avec les pandas.
Saugrenu ? Oui.
Ingénieux ? ABSOLUMENT !
Les scientifiques ont remarqué que les jeunes pandas qui interagissent avec des humains ont moins de chance de survivre une fois remis en liberté. Ils ont donc eu l’idée de se rapprocher de leur habitat naturel, déguisements inclus. Ils aspergent même leur costume d’urine afin de duper leurs protégés !
Et le costume en vaut la chandelle.
La supercherie facilite l’adaptation des animaux en milieu sauvage. Elle réduit aussi leur niveau de stress durant les soins. Imaginez un bébé panda qui n’a connu que la fourrure enveloppante de sa maman et qui voit débarquer, un beau matin, une longue créature maigrichonne et sans poil.
Épeurant, non ?
On qualifie souvent la science de sérieuse et méthodique. Ce n’est pas faux. Mais elle incarne aussi (et surtout !) une envie de faire les choses différemment. De trouver des idées qui n’ont encore jamais effleuré l’esprit de personne.
Un professeur de cybernétique qui connecte son système nerveux à un ordinateur. Très hors norme. Un sociologue qui passe 210 jours seul dans une grotte, afin de tester l’effet de l’isolement sur le cerveau humain. Tout aussi hors norme.
La différence est un cadeau, la clé de l’innovation et de la survie. Vous en aurez la preuve en lisant notre dossier. Et rassurez-vous, le costume de panda est optionnel.
Julie Champagne
Rédactrice en chef
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