Le savoir-faire autochtone: permarculture, aquaculture, agroforesterie !
Combattre le feu par le feu
Avant la colonisation de l’Australie en 1789, les Autochtones pratiquaient une agriculture « du bâton de feu ». En gros, ils réduisaient en cendres des portions de terre pour créer des champs cultivables. Paradoxalement, ces feux contrôlés limitaient l’ampleur des feux naturels, puisqu’ils brûlaient d’avance ce qui aurait autrement servi de combustible aux incendies ravageurs (branches, feuilles ou tiges au sol). On réimplante ce genre de pratiques en Australie, mais aussi dans d’autres régions du monde, comme la Californie (États-Unis), l’Indonésie, le Japon, le Venezuela… et même le Canada !
La forêt garde-manger
Depuis plusieurs millénaires, les peuples mayas créent des forêts-jardins. Celles-ci préservent une quantité phénoménale d’espèces utiles pour l’alimentation, la médecine, l’habitation. La forêt-jardin serait l’un des systèmes agricoles les plus diversifiés au monde, un modèle d’agriculture durable.
Plusieurs autres peuples autochtones ont développé des pratiques similaires. La forêt nourricière, l’agroforesterie, la permaculture… avant l’heure ? !
Un jardin où poussent les palourdes
Alors qu’on tente de développer l’aquaculture partout sur le globe, des archéologues viennent de découvrir que les ancêtres du peuple Kwakwaka’wakw pratiquaient déjà la mariculture avant l’arrivée des Européens. Pendant des millénaires, ces communautés ont construit des terrasses sous-marines en roche, le long des côtes de la Colombie- Britannique, pour la culture des palourdes jaunes et autres mollusques comestibles. Des membres de la communauté Kwakwaka’wakw maîtrisent encore quelques bases de cette technique, appelée loxiwey. Ils travaillent présentement à recréer ces genres de jardins marins, ce qui nécessite une connaissance approfondie de l’écologie marine.
Poisson et riz, mariage naturel
Dans le comté de Qingtian, en Chine, on élève des poissons dans des rizières depuis 1 200 ans. Dans ces champs inondés, les poissons sont protégés des prédateurs et ont amplement à manger. En retour, ils fournissent des nutriments et de l’oxygène aux plants de riz, en plus de gober les insectes nuisibles et les mauvaises herbes. Cette façon de faire très écologique a été désignée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) comme un système ingénieux du patrimoine agricole mondial.
Textes Marie-Hélène Croisetière
vraiment intéressent 🙂 🙂