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Techno selfie

10 décembre 2019 - Curium

Chaque fois qu’on enregistre une photo dans Facebook, des algorithmes de vision artificielle se mettent en marche. Ces longues équations mathématiques repèrent les caractéristiques comme les yeux, le nez, la bouche et la courbe du visage, toujours positionnés de la même façon les uns par rapport aux autres. C’est ce qui permet la reconnaissance faciale.

Une fois le visage identifié, le logiciel y applique des points à des endroits précis, qu’il relie pour former une série de polygones. On voit d’ailleurs ce masque apparaître brièvement sur Snapchat lorsqu’on sélectionne un visage.

Grâce à ce masque, l’application transforme une représentation bidimensionnelle du visage en image 3D. Le logiciel n’a plus ensuite qu’à appliquer un filtre qui étire, colore ou illumine chacun des polygones de façon à modifier l’image.

Vieillir de 70 ans en 5 secondes

La reconnaissance faciale se trouve au coeur de FaceApp, cette application russe qui a fait fureur l’été dernier. L’application a « appris » à vieillir des visages en analysant des dizaines de milliers de photographies. Pour reproduire un visage souriant par exemple, les algorithmes d’apprentissage derrière FaceApp ont d’abord relevé comment les yeux et les joues réagissent lorsqu’une personne sourit. La même approche a permis d’identifier ce qui fait qu’une personne a l’air âgée.

Pour bien comprendre comment le logiciel fonctionne, nous lui avons soumis un simple dessin de visage. Piégée, l’appli a quand même appliqué ses règles. Nous voyons donc mieux ce qu’elle ajoute ou modifie.

1.Le dessin soumis à FaceApp.

2.Filtre « fille » appliqué au dessin. On voit ici très clairement ce que le logiciel ajoute à nos photos  !

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3.Filtre qui vieillit :

Des créateurs à suivre

Mate Steinforth

Instagram/mate_steinforth

Jade Roche

Instagram/ramenpolanski

La reine actuelle de la création de filtres. La chanteuse du groupe Christine and the Queens ne jure que par elle.

Johanna Jaskowska

Instagram/johwska

Les visages en gloss ? C’est elle qui a eu l’idée la première.

Aaron Jablonski

Instagram/exitsimulation

Frederic Duquette

Instagram/fvckrender

Ce créateur canadien a été recruté, entres autres par Lil Nas X et Grimes après avoir publié ses filtres.

C’est le fun, c’est gratuit !

Comment les applications gratuites de modification de visage sont-elles rentables ? Grâce à la matière première qu’elles exploitent : vous.

Prenons l’exemple de FaceApp. Chacun de vos selfies est importé sur les serveurs de l’entreprise où est accompli le processus de modification virtuelle.  Dans les conditions d’utilisation, on comprend en gros que l’entreprise peut faire ce qu’elle veut avec vos photos, pour l’éternité. L’application demande aussi votre géolocalisation.

À quoi les données recueillies servent-elles ? On ne le sait pas exactement. Il est possible qu’elles servent aux annonceurs qui cherchent à vous connaître afin de vous envoyer des publicités ciblées. Ou à perfectionner des algorithmes de reconnaissance faciale. Bref, si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit.

Texte : Martin Primeau, Jade Bérubé, Philippe Marois

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