Comme une chaleur de feu de camp – Livre [critique]
À quinze ans, Emmanuelle fuit comme la peste les conversations improvisées et ne se sent à l’aise que sous l’eau, lors de ses entraînements de natation, où sa timidité passe inaperçue.
Sa vie se gonfle de sens et de musique lorsqu’elle fait la connaissance de Thomas, son nouveau voisin. Les deux s’apprivoisent doucement, partageant chaque matin le même banc d’autobus et les mêmes écouteurs, et se retrouvant à contempler les étoiles lors des soirées autour d’un feu de camp.
Mais tout bascule le jour où Emmanuelle est témoin d’une scène bouleversante qui créera autour d’elle une onde de choc et chamboulera sa relation avec Thomas. Comme une chaleur de feu de camp, publié en 2017 aux éditions Hurtubise, est un roman qui se veut réconfortant et simple à lire.
Emmanuelle, le personnage principal, est attachante parce qu’elle a ses insécurités et ses défauts, ce qui la rend plus humaine aux yeux du lecteur. De plus, son âge correspond bien avec son vocabulaire et ses actions, ce qui nous permet encore plus de nous y identifier.
Par contre, j’aurais aimé en savoir plus sur ce qui a forgé son caractère et fait qu’elle réagit de telle ou telle façon. La majorité des personnages manquent un peu de profondeur, on comprend mal leurs motivations et valeurs, plus particulièrement du côté de Jessamy et Rosalie, deux amies d’Emmanuelle.
Dans notre lecture, nous vivons avec elle des moments marquants de l’adolescence, comme des partys, des soirées à garder, les potins entre amies, un premier amour et tous ces petits détails qui font que celui-ci reste dans notre mémoire: une chanson, une blague, une chicane, un contact… La relation de Thomas et d’Emmanuelle évolue tranquillement, avec ses hauts et ses bas, ce qui la rend intéressante à lire; elle est réaliste.
Toujours du côté des relations, celle de Cassandre et Emmanuelle est l’une de mes favorites, puisque nous pouvoir vraiment voir comme elle se développe et comment les filles apprennent à s’apprécier et se respecter.
Amélie Panneton nous présente un tour de force, en abordant un sujet touchant, mais décrit efficacement sans tomber dans le drame exagéré: le viol. De plus, le roman ne relate pas la vie de la victime, mais bien d’un témoin, ce qui fait différent et tout aussi intéressant.
Voir les réactions des gens entourant cet événement, autant du côté de la victime, de la témoin et de l’agresseur est éclairant et nous permet de prendre conscience à quel point cela peut avoir un grand impact.
En général, j’ai bien aimé le roman et je trouve qu’il constitue une parfaite lecture estivale pour adolescents souhaitent se reposer un peu l’esprit, et ce malgré quelques longueurs.
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