Syberia – BD [critique]
Résumé : Kate Walker, jeune avocate new-yorkaise, devait se rendre dans les Alpes françaises afin de finaliser le rachat d’une usine d’automates. Sur place, elle réalise toutefois qu’il reste un jeune héritier, Hans, véritable génie passionné d’automates, disparu depuis plusieurs années à la recherche des derniers mammouths de la Terre. Kate entame donc un voyage empli de mystère à travers les décors et l’histoire du XXe siècle afin de retrouver Hans.
Syberia, c’est tout d’abord un jeu vidéo à succès qui a ensuite été adapté en bande-dessinée et en roman. Il serait donc normal d’en comparer les dessins avec les graphiques animés du jeu et donc d’affirmer que par moment, les fans originels de la série seront déçus par les dessins. D’un autre point de vue, ceux-ci gardent tout de même un réalisme agréable à l’oeil et peuvent être intéressants pour les artistes en herbe. De plus, les éléments graphiques accompagnant le texte sont très représentatifs du récit et y ajoute même souvent des détails plaisants.
Bien que l’histoire contenue dans la bande dessinée soit très courte et laisse le lecteur grandement sur sa faim, il est agréable de pouvoir avoir accès des informations sur la série à la fin de l’œuvre et surtout, sur le contexte historique de Syberia. Ne voyant dans la BD qu’un préambule à l’univers de Kate Walker, sans même atteindre les péripéties de son aventure ( !), ce qui est plutôt une bonne technique de marketing, car ne serait-ce qu’avec l’introduction, anachronique, le lecteur a envie de savoir pourquoi Kate s’est réveillée dans une chambre d’hôpital sans connaître la raison pour laquelle elle y est.
Personnellement, j’ai bien aimé le fait que l’œuvre sache être amusante sans tomber dans un humour idiot. Naturellement, l’apprentissage par le divertissement m’a également charmée; je me procurerai sans doute le roman afin d’en apprendre plus sur Kate qui semble avoir un grand potentiel en tant qu’anti-héroïne inspirante à la manière de Scarlet d’Autant en emporte le vent.
D’après l’aperçu que nous offre la bande dessinée, je conseillerais la série à tous ceux qui pourraient y être intéressés, que ce soit pour le côté « steampunk » de l’œuvre avec les automates, le côté historique ou même le côté mystère, par la quête de Hans. Bref, malgré qu’elle manque parfois de contenu, cette œuvre polyvalente et simple à comprendre est très accessible, nous livre plusieurs informations historiques et est agréable à lire.
Syberia : scénario par Hugo et Benoît Sokal; illustrations par Johann Blais
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