Blue Hawaii
Blue Hawaii, c’est un duo de musique électronique célébré un peu partout sur la planète, composé des québécois Raphaëlle Standell-Preston et Alex Cowan. Pour souligner leur passage au très attendu Festival South by Southwest de Austin aux États-Unis le 15 mars, nous leur avons posé quelques questions… C’est Alex qui nous a répondu.
Pourquoi avoir choisi le nom Blue Hawaii? Vous aimez le drink, ou le pays? Ou les deux?
Nous ne sommes jamais allés à Hawaii! (Rires). En anglais, on utilise l’expression » feeling blue » pour qualifier un état triste ou nostalgique. Je suis souvent dans cet état. Quand j’ai rencontré Raphaëlle, j’ai découvert un univers de chaleur et de bien-être… comme l’image que nous avons d’Hawaii. C’est donc la contraction des deux.
Au début, tu disais que Blue Hawaï était un projet d’amour (« love project »). C’est pas un peu « fleur bleue » pour un couple aussi branché que vous?
Ben… l’amour, C’EST branché! (rires)
Votre travail est toujours collé sur votre vie de couple?
Ouais… Nous avons fondé ce groupe dès que nous sommes tombés amoureux. Tout ce que nous faisions a toujours été teinté de ça. Nous avons voyagé ensemble au Guatemala et l’album qu’on a fait par la suite (Blooming summer) était complètement imprégné de ce voyage d’amoureux.
Le nom de votre dernier album, c’est Untogether. On a un peu peur, là…
Oui, cet album, nous l’avons fait pendant notre rupture! C’est triste, mais les ruptures font aussi partie de la vie.
Comment avez-vous fait pour composer ensemble en pleine rupture?
Nous n’étions pas dans un moment facile, c’est certain. Alors nous avons travaillé chacun sur le même projet, séparément. On s’envoyait des trucs, on se répondait par la musique. Je faisais des sons (« Bloop ») et Raphaëlle chantait des mélodies par dessus (« chirp »). Ensuite, on a tout recouvert d’étincelles.
C’est plutôt cool de construire quelque chose avec quelqu’un de qui tu essaies de t’éloigner. Parce qu’en bout de ligne, une fois la séparation faite, tu as un objet qui, ironiquement, te lie à l’autre.
De quoi as-tu besoin pour composer de la musique électronique?
Je compose facilement pendant un long voyage en train. Ou alors très tard le soir. J’utilise un ordinateur et des échantillonnages de voix ou de guitare. Il est beau de voir que la musique peut se créer n’importe où, avec presque rien. Comme un nuage.
Raphaëlle et toi, vous êtes des vrais stars en ce moment. À quoi ressemble ta vie, concrètement?
C’est vrai que c’est un peu comme une vie de rêve… La partie la plus agréable, c’est de voyager partout dans le monde, de voir des amis aux quatre coins de la planète. En même temps, c’est une vie étrange. Je n’ai pas vraiment de chez-moi…
C’est difficile aussi de toujours vivre des montagnes russes émotives. Quand tout va bien, c’est TELLEMENT trippant!!! Mais quand ça va pas…ben… ça va pas.
Quelle est la première chose que tu vas faire à Austin, en arrivant pour SXSW?
Je ne mangerai sans doute pas de tacos puisqu’ici, à Los Angeles, j’en mange tous les soirs. (Rires)
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