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L’art du Doodle [VIDÉOS]

14 septembre 2017 - Curium

Vous visitez la page d’accueil de Google. Surprise ! Leur logo a changé. En plus de surprendre les internautes, ce dessin temporaire souligne un évènement spécial – les Jeux olympiques de Rio, l’anniversaire de la découverte de l’ADN, le premier jour de l’automne, la fête des Mères… C’est ce qu’on appelle un Google doodle (en français, « gribouillage »).

LE PREMIER DOODLE DE GOOGLE

En 1998, les fondateurs de Google s’amusent en ajoutant un bonhomme allumette derrière le logo de leur page d’accueil. Ils veulent ainsi signifier aux internautes qu’ils sont en route vers le festival Burning Man. Le clin d’oeil fait jaser. Les utilisateurs en redemandent.

Quelques mois plus tard, un dessin de dinde est ajouté au logo pour célébrer l’Action de grâce, puis deux citrouilles viennent remplacer les « o » de Google le jour de l’Halloween. Devant l’engouement, Google recrute un doodleur en chef dans son équipe.

Les évènements se multiplient. La conception esthétique se raffine. Des illustrateurs, des concepteurs graphiques, des animateurs, des artistes et des ingénieurs se greffent à l’équipe et deviennent doodleurs à temps plein. Un nouveau métier techno-artistique est né !

LE DOODLE SORT DU PLACARD

Si Google a popularisé le concept, il n’a toutefois pas le monopole du dessin éphémère sur le web. Les doodleurs amateurs et professionnels se servent du web pour partager leurs oeuvres et se filment en accéléré en train de dessiner.

Sur YouTube, les chaînes comme Vexx, Pic Candle ou Doodles by Sarah récoltent des millions de visionnements !

JE SERAI UN DOODLEUR

Contrairement à d’autres formes d’art, le doodle séduit parce que « tout le monde se sent capable de faire ça ! » dit Stacy Weitzner, doodleuse professionnelle basée à Austin, Texas. L’artiste et doodleur ontarien Nick Bommarito a commencé à dessiner il y a seulement quatre ans : « J’ai appris par moi-même, avec des livres et en suivant le travail d’artistes sur les médias sociaux », raconte-t-il.

Dans un monde numérique rempli d’images filtrées et retouchées, l’aspect spontané du doodle offre un contraste rafraîchissant. On sent davantage le côté humain que dans un dessin final, plus léché : « L’imprécision, c’est ce qu’on apprécie du doodle », dit Louis-Charles Lasnier, professeur à l’École de design de l’UQAM.

Nick Bommarito, au concours Red Bull Doodle Art de San Francisco.

 

GRIBOUILLIS 3D

La technologie permet aux doodleurs de repousser les limites de leur art. L’application Google Tilt Brush permet par exemple de dessiner en 3D dans un espace de réalité virtuelle.

Nick Bommarito a pu en faire l’essai en juin dernier. Après avoir remporté le volet canadien du concours Red Bull Doodle Art, il s’est envolé pour San Francisco afin de participer à la finale mondiale : « Je n’aurais jamais cru qu’un dessin fait en 10 minutes pourrait me mener aussi loin ! » dit–il. Muni d’un casque et de manettes de réalité virtuelle, chaque artiste a pu créer un doodle en 3D.

Pour en profiter pleinement, il faut toutefois porter un casque de réalité virtuelle : « On peut visionner mon oeuvre en petit format sur le web, mais en RV, on voit que j’ai dessiné ma baleine grandeur nature. C’est plus impressionnant ! » dit Nick Bommarito.

Pour savoir comment Doodler.

Texte : Raphaëlle Derome

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